Elles proviennent d'écailles de poisson : les perles du Lac Léman

Perles de Tahiti ou du lac Léman ?
Escale dans le petit village de Saint-Gingolph en Haute-Savoie pour découvrir un savoir-faire unique au monde : celui de la fabrication des perles à partir des écailles des poissons.

En plus d'être bordé par le beau lac Léman, le village de Saint-Gingolph (Haute-Savoie) de 900 âges comporte quelques particularités. D'abord, c'est un village franco-suisse où circulent deux monnaies, l'euro et le franc suisse. Ensuite, certains habitants y fabriquent des perles. 

Le nucléus est plongé dans de la nacre liquide faite d'écailles de poisson. Quand il en ressort, c'est une perle.

Pas comme en Polynésie puisque le village n'est pas entouré d'océan mais seulement d'eau douce, celle du lac Léman. S'il n'existe pas d'huîtres perlières d'eau douce, il existe quand même des moules perlières d'eau douce qui se trouvent dans des rivières claires d'Europe, de Russie, du Canada et sur la façade est des États-Unis.

Sauf que dans le village de Saint-Gingolph, les perles ne proviennent pas de coquillages mais sont fabriquées à partir des écailles de poisson, le féra, pêché dans le lac Léman. C'est en 1920 que des villageois ont créé ces nacres. Les riches clientes se pressaient devant les boutiques jusque dans les années 70 pour les admirer et les acheter.

Des perles dorées, on n'en trouve pas en Polynésie.

Gabrielle, une habitante, a longtemps fabriqué ces perles. Aujourd’hui, les écailles servent toujours de matières premières. Il y a trois ans, c’est Jean-Loïc Selo qui a relancé la fabrication. Plusieurs fois par semaine, David Bened, pêcheur, lui apporte des féras aux reflets d’argent.

Après les avoir écaillés, la magie opère.

Regardez le reportage de France 2 :