PLa réforme de la Protection Sociale Généralisée est en marche. Le premier axe, c'est la gouvernance de la Caisse de prévoyance sociale. Le conseil d’administration est passé de 68 à 15 administrateurs à parts égales entre le patronat, les syndicats de salariés, et le gouvernement.
Ce matin, Patrick Galenon a été élu président de ce nouveau conseil qui gère les trois régimes (salariés, non salariés et de solidarité). Avec un déficit autour de 10 milliards cfp, ce nouveau fonctionnement devrait permettre de centraliser les décisions et de mieux gérer le budget.
Ils n’étaient que deux candidats à prétendre au poste et c'est Patrick Galenon qui a finalement été choisi, face à Eugène Sommers. Le syndicaliste est élu pour la troisième fois et succède à Jean-François Benhamza, qui est quant à lui, nommé vice-président du nouveau bureau. De quoi déjà rassurer les syndicats qui craignaient que les voix du patronat et du gouvernement prennent trop de place…
Ensuite, la Caisse de prévoyance sociale fait face à un déficit abyssal, qu’elle a dû renflouer par des prêts de l’Etat. Patrick Galenon a dit que la situation était malgré tout en bonne voie, qu'il y aurait plus de salariés selon lui, donc que les cotisations augmenteront aussi, mais est-ce que cela va suffire à remettre la CPS sur pied ? Le covid a plombé les caisses, on le sait. Et il semblerait qu’une nouvelle vague pointe le bout de son nez, ce qui n’est pas très rassurant, d’ailleurs Patrick Galenon portait lui-même un masque au conseil d’administration !
TVA sociale et "dette nucléaire"
La réorganisation du conseil d’administration devrait arranger les choses ; tout comme la TVA sociale mise en place au début de l’année, qui devrait rapporter 6 milliards cfp d’ici la fin de l’année. Mais Patrick Galenon compte aussi beaucoup sur la “dette nucléaire de l’Etat” telle qu’il l’a désignée. Il ne comprend toujours pas pourquoi c'est la CPS qui se charge des patients atteints par les maladies radio-induites.
Ecoutez-le :
Eugène Sommers, lui, était plutôt d’avis de réorienter les dépenses injectées dans l’hôpital pour décharger la CPS de ce poids. Par exemple, c'est la caisse qui rémunère les fonctionnaires du CHPF. "Ce n'est pas à la CPS de financer l'hôpital. La dotation qu'elle lui donne est de 14,5 milliards cfp...C'est au Pays de le faire car l'hôpital est un établissement public", a précisé Eugène Sommers.
C’est peut-être là une piste à considérer pour le nouveau conseil d’administration. Le budget annuel de la CPS est tout de même de 130 milliards cfp. Cela paraît beaucoup, mais les dépenses à financer semblent de plus en plus élevées chaque année. 65 milliards par exemple (dont 10 milliards financés par le Pays), rien que pour la santé...