Kilinahe et sa grand-mère viennent pour une consultation chez le médecin. Elles toussent toutes les deux et pensent avoir la grippe. "La petite est partie ce matin à l'école, puis ils nous ont appelés pour venir [la chercher], c'est pour ça qu'on est venu vous voir", souligne la mamie.
"Je tousse beaucoup, j'ai la voix cassée, je suis enrhumée, dit Kilinahe, je crois que ça date de vendredi... je pense que c'est la grippe".
Pourtant si elle n’a pas de fièvre, elle n’est pas forcément porteuse du virus grippal. "C'est difficile de faire la différence. Avec la grippe, le critère n°1, c'est la grosse température...ça va jusqu'à 39-40 °C, la grippe, comme une grosse dengue. Les gens qui ont eu la grippe une première fois la comparent volontiers à la dengue, c'est pour ça que c'est difficile les premiers jours des symptômes de faire le distiguo entre une dengue et une grippe", explique le docteur Didier Bondoux, président du syndicat des médecins généralistes.
Actuellement, malgré quelques hospitalisations, l’épidémie est en phase descendante. La veille sanitaire confirme environ 7 cas /semaine en mars, contre 25 lors du pic au mois de décembre. "La saison de la grippe en Polynésie correspond relativement à la saison que l'on voit aux Etats-Unis ou en France, pendant l'hiver dans le nord. Pour l'instant, nos chiffres montrent que nous sommes en pente descendante. Nous voyons beaucoup moins de cas chaque semaine", remarque le docteur André Wattiau-responsable du pôle sanitaire au sein du BVSO.
Le vaccin, principalement offert aux personnes vulnérables, au-dessus de 60 ans ou atteintes de comorbidités, est encore disponible jusqu’au 1er avril. La prochaine campagne de vaccination aura lieu au mois d’octobre.
Outre la vaccination, l’adoption des mesures barrières, comme le port du masque, peut limiter la transmission du virus.