États-Unis : commémorations du 23e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001

Les Américains se sont recueillis et ont rendu hommage aux victimes du 11 septembre, à l'occasion de ce 23e anniversaire des attentats de New York.
Il y a tout juste 23 ans, 2 977 personnes trouvaient la mort dans le pire attentat qu'aient connu les États-Unis de leur histoire. Ce mercredi, les Américains se sont recueillis et ont rendu hommage aux victimes du 11 septembre. À l'occasion de ce 23e anniversaire, Joe Biden, Kamala Harris, Donald Trump et JD Vance, ont fait le déplacement sur le site Ground Zero dans le sud de New York.

Il y a 23 ans jour pour jour, les États-Unis connaissaient la plus grande attaque terroriste de leur histoire. À 8h46 et 9h03, deux avions de ligne détournés par des membres d'Al-Qaïda percutaient les tours jumelles du World Trade Center à New York. 40 minutes plus tard, un troisième appareil ciblait le Pentagone, plongeant tout le pays dans le chaos. Selon le bilan officiel, 2 977 personnes ont perdu la vie ce jour-là.

Pour ce 23e anniversaire, les candidats à la présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump, ont observé mercredi une trêve éphémère pour saluer la mémoire des victimes des attentats du 11-Septembre 2001, au lendemain d'un débat plein d'acrimonie.

Trêve politique

La vice-présidente démocrate et l'ancien chef d'État républicain se sont tenus ensemble aux côtés du président Joe Biden lors d'une cérémonie à New York, offrant une image de civilité devenue rare dans une Amérique extrêmement divisée. Sur le site du World Trade Center entièrement reconstruit, les deux adversaires ont échangé une poignée de main, Donald Trump affichant un sourire ou un rictus, sous le regard amusé du président Biden.

Tous trois sont ensuite restés le plus souvent immobiles et silencieux alors que commençait la lecture rituelle des noms des 2 977 personnes tuées dans ces attentats jihadistes perpétrés par le groupe Al-Qaïda. Joe Biden et Kamala Harris se sont rendus ensemble sur un autre site des attentats du 11-septembre : Shanksville, où s'était écrasé un avion détourné par les pirates de l'air d'Al-Qaïda. Donald Trump s'y est également rendu de son côté.

"Unité"


"Même aux heures les plus sombres, nous avons vu la lumière, face à la peur, nous nous sommes rassemblés", a martelé le président. Kamala Harris a estimé que "l'unité était possible en Amérique (...) face au terrorisme". La veille, à l'entame de leur débat à Philadelphie (Pennsylvanie), elle s'était résolument avancée vers son adversaire Donald Trump pour lui serrer la main, avant de le bousculer 90 minutes durant devant des millions de téléspectateurs.

Alors que la plupart des commentateurs estiment que la démocrate de 59 ans a dominé la rencontre, le milliardaire de 78 ans a proclamé sur son réseau Truth Social qu'il l'avait "battue sèchement". Il a jugé mercredi qu'il ne voulait pas "refaire le match", après que le camp adverse l'a défié d'accepter une nouvelle confrontation en octobre. Puis Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait changer d'avis si un nouveau duel était organisé par Fox News, la chaîne préférée de la droite américaine. 

Casquette


Derrière la solennité patriotique, la campagne n'était pourtant jamais loin. Des partisans de Donald Trump, arborant les couleurs de leur favori, étaient ainsi visibles non loin de Joe Biden et Kamala Harris pendant leur déplacement à Shanksville. Cela a d'ailleurs donné lieu à une scène tout à fait surprenante. Lors de sa visite à la caserne de pompiers locale, Joe Biden a en effet mis sur sa tête une casquette "Trump 2024".

Selon un porte-parole de la Maison Blanche, le président démocrate, qui venait de vanter l'unité entre les partis politiques ayant suivi le 11-Septembre, a en quelque sorte joint le geste à la parole en se coiffant brièvement du couvre-chef d'un trumpiste présent.

"Merci du soutien, Joe!" a jubilé l'équipe de campagne du républicain sur X, en publiant la photo du démocrate de 81 ans, coiffé de la fameuse casquette et souriant largement. Jeudi et vendredi, la course à la Maison Blanche reprendra pleinement ses droits. Kamala Harris doit se rendre en Caroline du Nord et en Pennsylvanie, Donald Trump ira en Arizona et dans le Nevada - quatre "swing states".

Les "swing states" sont les sept États américains qui décideront du duel entre Kamala Harris et Donald Trump. Système électoral oblige, l’élection présidentielle du 5 novembre se jouera cette année dans ces Éats indécis que sont l'Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin.