"On a plutôt des bonnes nouvelles", lance Henri-Pierre Mallet pour ouvrir cette conférence de presse. "C'est une épidémie de gros rhume sans impact sanitaire important", étaye le docteur. Alors que le Delta semble disparaître, l'omicron circule mais de manière silencieuse... Le nombre de nouveaux cas augmente et a même doublé depuis la semaine dernière mais si l'épidémie en cours est très forte, elle ne cause pas de cas graves. Les hospitalisations restent d'ailleurs très faibles, on compte 4 personnes hospitalisées à ce jour.
L'âge des personnes contaminées est plus bas que les précédentes contagions. La moyenne d'âge est de 33 ans. Comment l'explique-t-on ? "Les jeunes ont une vie sociale plus intense et ils sont moins vaccinés que les plus âgés", explique Henri-Pierre Mallet. Pour autant, il n'est pas question de fermer les classes mais de respecter les gestes sanitaires : "un enfant malade reste à la maison et ne va pas voir ses matahiapo au risque de les contaminer", lance le docteuur Mallet avant de rappeler qu'"il faut garder les gestes classiques à une contamination moyenne".
Aujourd'hui, l'épidémie est locale, avec une contamination importante à Tahiti mais aussi dans les îles. Aucun archipel n'est épargné, et un cluster a été récemment enregistré sur l'île de Hao. Au niveau mondial, les courbes commencent à s'affaisser sauf en Nouvelle-Calédonie où le varient Omicron se propage à grande vitesse.
La vaccination
Les taux de vaccinations sont désormais très satisfaisant. La vague Delta a aussi procuré une immunité à une partie de la population. "On limite donc les formes graves mais pas la transmission. Il faut donc continuer la vaccination !", explique Daniel Ponia, en charge de la vaccination de la plateforme covid.
Suite à une contagion des personnels, trois centres de vaccination sont fermés jusqu'au 11 février. En revanche, le grand vaccinodrome de la Présidence sera lui ouvert cette semaine à partir du jeudi 3 février jusqu’au dimanche 6 février, et selon les modalités habituelles (accès par l’arrière de la Présidence, côté gendarmerie), aux horaires suivants :
- Jeudi 3 février : 7h30 à 15h30
- Vendredi 4 février : 7h30 à 14h30
- Samedi 5 février : 7h30 à 16h30
- Dimanche 6 février : 7h30 à 12h30
Il sera également ouvert la semaine suivante aux mêmes jours et mêmes horaires. Sur place, une équipe est en place pour délivrer également les QR du pass vaccinal.
Ce samedi 5 février de 8h à 11h, le Pays ouvrira la vaccination pédiatrique aux enfants âgées de 5 à 11 ans à l'institut d'infirmier à Mamao.
Le nouveau vaccin Novavax sera aussi bientôt utilisé au fenua, l'État doit faire des envois de stocks et sera intégré dans le pass vaccinal. "Il peut être intéressant pour les personnes qui font des réactions aux autres vaccins" explique Henri Pierre Mallet. Ce vaccin ne sera pas livré avant la fin du mois. Le président Macron avait d'ailleurs annoncé le 27 janvier dernier, que les territoires ultramarins recevront en priorité le vaccin Novavax, sans ARN messager.
Pass vaccinal
Quant au pass vaccinal, qui entrera en vigueur le 8 février, les certificats déjà reçus et demandés pour le pass sanitaire sont toujours bons. Il suffit simplement de réactualiser avec la dernière dose. La démarche peut être faite au vaccinodrome, en ligne ou dans les mairies.
A partir d'aujourd'hui, la dernière dose doit dater de moins de sept mois avant que le pass devienne caduc. À partir du 15 février, cela sera raccourci à 4 mois. "À ce jour le trois sur trois (ndlr : dose) est un pass complet et illimité dans le temps. De même que si la personne a eu le covid après déjà deux doses de vaccin. On n'appelle pas une récurrence tous les X mois pour un rappel", assure Romain Flory, responsable process et data de la plateforme Covid-19.
Pour les établissements de santé, le pass sanitaire est toujours en vigueur, un test négatif peut donc être présenté. Les urgences restent bien sûr une exclusion, elles ne sont pas soumises au pass sanitaire ni aux tests.