Face à une éventuelle agression, les étudiant(e)s apprennent à se défendre

Parer une attaque au couteau, quoi de plus classique pour les maîtres d'aïkido. Par contre pour les étudiants du campus d'Outumaoro, c'est un scénario plus compliqué à gérer, et beaucoup se donnent à fond. "En ce moment, il y a beaucoup d'agressions, par ici également, du coup je préfère venir ici m'entraîner", déclare Nadysse TERIITEHAU, étudiante à l’UPF. "Ce n'est pas pour faire genre qu'on sait se battre, non. C'est justement de pouvoir se défendre, d'aller tranquillement en ville aller se balader en sécurité", souligne Charles TEPEHU, étudiant à l’université.

Pour cette 2e édition de self-défense, les gestes sont relativement simples, reste à les pratiquer régulièrement, afin de les maîtriser ce qui demande du temps et de la patience. En tout cas, c'est bien parti pour. "On a choisi de montrer comment se dégager d'une attaque au couteau, et quand on est saisi au poignet, ce qu'on peut faire", explique Sylvie MARTIN, présidente du club d’aïkido de Punaauia.

"On a mis en place cette formation parce qu'il y a quelques années, il y a eu des agressions sur certaines filles. C'est de la prévention auprès des filles pour qu'elles apprennent au moins les bases et peut-être les inciter à s'inscrire dans un club ou une école d'arts martiaux", précise Haiata POHERUI, présidente du centre d’hébergement des étudiants et du syndicat Avenir Etudiants.

La répétition des gestes techniques est la base même des pratiquants d'arts martiaux. Reste maintenant à trouver le temps pour le faire, ce qui n'est pas une tâche facile pour la majorité des étudiants.