Le soleil se couche sur Fakarava. Ariitu et ses amis se retrouvent à la salle pour une partie de futsal, sport en vogue aux Tuamotu. Aux aurores, le lendemain, Ariitu ira à la pêche. Pendant ce temps-là, sur le quai de Fakarava, il y a du mouvement. Des familles sont là avec leur moulinets. Les ature, komene en paùmotu sont au rendez-vous. Les seaux se remplissent petit à petit, de quoi nourrir la famille pour ce soir.
5h le lendemain, c'est l'heure pour Ariitu d'aller à la pêche. Avec son harpon en main, il longe le récif à la recherche du moindre poisson. Et la pêche au harpon, il en a fait sa spécialité, depuis 10 ans. "Depuis mon enfance je fais ça, quand j'avais 8 ans, jusqu'à maintenant, j'ai 18 ans. J'ai appris avec mes copains, c'est un passe-temps pour nous", dit le jeune homme, tout sourire.
Une pratique qui n'est pas évidente, puisqu'il lui arrive de parcourir 2 km rien que pour 1 seul poisson... Au bout d'une heure de marche, la chance lui sourit enfin.
Le poisson est là... et pour l'avoir, il faut être le plus discret possible. "Dès que tu vois qu'il est bien placé pour toi, c'est là que tu le harponnes. Il ne faut surtout pas hésiter, sinon il s'en va pour de bon !", explique-t-il.
Comme Ariitu, de nombreux jeunes Paùmotu à Fakarava pratiquent la pêche au harpon. De quoi nourrir leurs familles ou de se faire un peu d'argent de poche.