Parmi les 80 activités prévues pour les jeunes, le traditionnel volley-ball a toujours ses fans. A Tipaerui, les jeunes des quartiers de Papenoo en redemandent. Ils sont 90 âgés entre 15 et 29 ans. "C'est bien aussi de s'amuser au lieu de rester à la maison, traîner sur la route. Ca fait du bien de sortir", avoue le jeune Kahealani, de Papenoo. "Nos jeunes sont vraiment contents de ce festival, ça leur apprend à connaître d'autres personnes en dehors de leur commune", constate Rarani Jourdan, référente du quartier Faaripo.
Le lycée Paul Gauguin a aussi ouvert ses portes pour laisser place à un parcours ludique, qui va du jeûne thérapeutique, à l’apprentissage des plantes médicinales. Le groupe de Raiatea a été particulièrement captivé. "Pour la santé, pour nous qui mangeons de la malbouffe", reconnaît Poeiti MARAHITI.
Autre atelier plébiscité, la sensibilisation au danger de l’alcool avec le groupe Teva I Uta. Grâce à des lunettes, les volontaires se rendent compte des effets de 4 verres sur la vision. "On voit flou", dit Tekura MAI, "ça fait bizarre parce qu'on ne sait plus trop où sont nos repères et on a du mal à marcher correctement. Et la vision est multipliée. Ca nous montre que c'est dangereux et à quel point l'alcool peut être à l'origine d'accidents", souligne Maureen Elies-Tuaiva.
Évidemment, c’est au parc Paofai, que l’on retrouve la majorité des jeunes. Autour d’une trentaine de jeux : lazer game, battle arena ou encore le fameux taurea warrior. "C'est bien, on s'amuse au lieu d'aller traîner sur la route", déclare satisfaite Vaianui de Mahina.
Le ministre des Sports initiateur de l’événement a vu en grand cette année. Il y travaille depuis le mois d’avril. Et à savoir si c’est un coup politique, il répond que "non je ne pense pas parce que je le faisais déjà avant d'être au ministère au sein de mon association, au club, d'oeuvrer pour la jeunesse. Ca fait partie de ma vie. Aujourd'hui que je suis à ce poste, j'essaie de faire profiter tous les jeunes, quel que soit leur parti politique, je ne regarde pas ça. C'est vraiment pour que notre jeunesse se sente écoutée, c'est mon objectif", explique Naea Bennett, ministre des Sports.
La jeunesse polynésienne a grandement besoin que l’on s’occupe d’elle a bien des égards. Et c’est bien pour cela qu'elle est au rendez-vous.