Illustre combattante du fenua, Flore Hani en était à sa troisième victoire consécutive avant d'essuyer un lourd échec début juin.
En mars dernier, au parc Vairai, elle remporte le premier combat professionnel organisé à Tahiti contre Annabel Merlier Lemoine. En décembre, la Aito Hine vient à bout de son adversaire américaine Helen Peralta lors de l’Octo Fighting Night. Le 6 avril dernier, c'est l'apothéose : elle arrache la victoire à la libanaise Sandra Succar et fait sensation à Paris.
"Tout donner"
Mais au début du mois de juin, le titre de flyweight (-57 kg) de l’organisation Hexagone MMA lui échappe, face à sa redoutable adversaire brésilienne Thalita Soares. Après un entraînement intensif dont elle avait partagé les difficultés sur les réseaux sociaux, c'est le coup de grâce. Flore Hani dit stop. "En fait, c'était le combat de trop. (...) Durant toute la prépa du KSW (l'une des plus grandes organisations européennes de MMA, NDLR), j'étais lassée, je me disais : c'est la dernière fois que je m'impose ce genre de prépa, de vie, de diète de cut" écrit l'athlète. Et ce sera la dernière. "Tu as donné le meilleur de toi. Flore tu as prouvé que tu ne recules devant rien… Tu es un exemple ! Bravo à toi" félicite le coach et président de la fédération de boxe de Polynésie Ismaël Tahiata sous sa publication, parmi de nombreux autres commentaires de soutien.
Outre l'aspect sportif, Flore Hani évoque aussi "le manque de respect et de considération, d'être payée comme une vieille p... Au rabais. Et encore... Quand il ne faut pas quémander son dû" sans citer de nom.
Une publication qui lui permet aussi de remercier toutes les personnes qui l'ont soutenu "Je ne regrette rien, mais j'ai tout donné à ce sport. Merci pour l'aventure, pour les joies et les peines. C'est un nouveau chapitre" conclut-elle.
Adieu la compétition mais pas forcément la cage...peut-être la reverra-t-on coacher de nouvelles étoiles de la discipline !