Dans son champ, Tuhani Pugibet n’a rien laissé au hasard. Ici, il n’utilise aucun pesticide : chaque espèce est donc plantée stratégiquement. "En attendant que le citronnier pousse, le papayer va me donner des fruits avant le citronnier, et la citronnelle sert de répulsif contre les différents insectes. Donc il faut associer toutes les cultures qu'on a pour essayer d'optimiser l'endroit et faire que les plantes puissent s'entraider", explique Tuhani Pugibet, agriculteur bio.
Des poules pondeuses pour produire de l’engrais naturel, des cochons et des chèvres pour labourer la terre et beaucoup de soins apportés aux plants, c'est un travail harassant qui permet toutefois à Tuhani de vivre. "Si c'est la bonne saison, avec les taro par semaine je peux faire déjà entre 30 et 40 paquets. Le paquet est à 1000 cfp, donc ça me fait déjà 40 000 cfp à peu près par semaine. Après si j'ai du gingembre, des bananes, des patates douces, en chiffre d'affaires par semaine je peux atteindre 70 000 cfp", détaille le jeune homme.
Toujours plus
Une fois récoltée, une partie de sa production part en magasin et l’autre à la coopérative "Le marché bio". "Quand j'ai créé ce marché au début des années 2000, en fait je courais derrière les produits bio. Maintenant, on est dans la sélection des produits qui nous sont livrés par les coopérateurs. On a une évolution qui est très nette du volume, de la diversité et de la qualité", reconnaît Gilles Tehau Parzi, trésorier de la coopérative "Le marché bio’".
S'ils n'étaient qu'une dizaine d'agriculteurs bio en 2012, aujourd'hui ils sont près de 200 à croire aux bienfaits de l'agriculture bio.