Un membre en moins dans le gouvernement, et toujours aucune réforme majeure en vue... Dans les rangs de l’opposition, on s’impatiente de voir un vrai cap ou au moins des ministres plus expérimentés. Avec ce seul remplacement d’Eliane Tevahitua par Chantal Galenon, l’opposition ne parle pas de remaniement.
"C'est juste une redistribution des portefeuilles, dénonce Pascale Haiti, élue Amuitahira’a, Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, on s'attendait à un vrai remaniement avec des nouvelles personnes, des gens beaucoup plus compétents".
De son côté, Tepuaraurii Teriitahi, élue Tapura à l'Assemblée de Polynésie, pointe du doigt un bilan très mitigé "pour ne pas dire inexistant".
"Aujourd'hui, avec moins de ministres, j'ai dû mal à voir comment ils font mieux voire même autant. C'est là que c'est inquiétant ! C'est beaucoup beaucoup de portefeuilles que le président à récupérer à sa charge. Je l'entendais ce matin, ironiser, en disant qu'il ne dormira pas beaucoup. Ce n'est pas le nombre d'heures du président qui nous intéressent mais plutôt de savoir qui va assurer le travail"
Tepuaraurii Teritahi (Tapura)
Pour certains acteurs économiques, tel que le président du MEDEF, pas question de commenter le remaniement. L’important pour lui reste la qualité du dialogue avec, notamment, son ministre de tutelle.
"Nous n'avons pas de jugement à faire sur qui doit être à la tête de tel ou tel portefeuille. Je pense qu'un même gouvernement peut changer de politique, et c'est ce qui s'est passé dernièrement avec les concertations. Quelque soit les personnes qui sont à la tête des portefeuilles, l'important est qu'elles soient à l'écoute, que l'on soit dans le partage et qu'on puisse travailler ensemble. C'est ce qui se passe"
Steeve Hamblin, président du MEDEF
De la concertation et de l’écoute, il va en falloir puisque d’ores et déjà, le MEDEF annonce une année économique 2025 difficile.