La prime exceptionnelle proposée par le Médef aux salariés pour rendre du pouvoir d'achat était au centre des discussions entre les partenaires sociaux et le gouvernement.
Les 2 parties se sont rencontrées durant 4 heures dans le cadre du suivi du protocole d’accord du 29 novembre 2021 signé après la grève générale.
Alors que les patrons et les syndicats négocient une revalorisation salariale depuis des semaines, la prime exceptionnelle semble être le grain de sable qui pourrait enrayer la machine regrette Lucie Tiffenat, secrétaire générale du syndicat Otahi. Selon elle, "à cause de l'inflation, forcément on doit rattraper le pouvoir d'achat des salariés. Cette prime a été préparée par le Médef pour faire échec aux négociations salariales...en sachant que cette prime n'a pas de minima...des entreprises ont déjà annoncé qu'elles allaient donner 0 franc aux salariés. Et à côté de ça, ils vont nous donner des peanuts pour rattraper l'inflation sur les grilles de salaire".
Ecoutez Lucie Tiffenat qui répond à Titaua Doom :
"La rencontre a duré près de quatre heures s’est déroulée dans un esprit constructif, sans dissensions majeures", selon un communiqué du gouvernement.
"Les 15 doléances exposées par l’intersyndicale dans son courrier du 4 octobre dernier ont été passées en revue et discutées. Un point d’avancement détaillé a été fait sur les avancées obtenues, les points d’accord, et sur les aspects qui nécessitent encore d’être travaillés. Au fil des échanges, chaque ministre a apporté les précisions et les explications parfois techniques demandées sur les points relevant de ses attributions", poursuit le communiqué.
A l'issue de cette réunion, gouvernement et syndicats ont convenu de maintenir le dialogue et de se revoir.