Ce matin, la jeune Vaihaunoa n’a pas enfilé son sac à dos pour aller en classe, mais à la garderie. "On est obligé de l'emmener à la garderie parce qu'on est occupé au travail, on n'a pas le temps de garder nos enfants. Exceptionnellement on doit travailler", constate un peu amer John Mariassouce, le père de Vaihaunoa.
Aujourd’hui, grève des fonctionnaires de l’Education oblige, plusieurs écoles étaient fermées.
Cela a nécessité forcément un peu d’organisation du côté des parents. Plutôt compréhensifs face au contexte. "Parfois il y a des imprévus, donc on s'arrange, on voit avec la garderie, heureusement qu'ils sont là. Ils assurent la garde toute la journée pour qu'on puisse aller travailler", déclare Teremoana Thomas, un papa. "On savait qu'il y aurait grève, donc on avait déjà planifié d'être ouvert", ajoute
Liné Tunutu, directrice d'une garderie.
Ici, les enfants sont accueillis dès 6 heures du matin, par toute une équipe d’animateurs.
Activités physiques et jeux éducatifs vont rythmer cette journée pas comme les autres. "Quand c'est comme ça, on fait comme si c'était pendant les vacances : on fait des activités avec eux, on sort au parc...", explique Toimato TEATO, animateur. "[Je vais] construire des choses avec les Lego, plein de choses...", dit Ava, 7 ans, qui aurait quand même préféré être à l'école.
La semaine prochaine, deux jours supplémentaires de mobilisation sont annoncés. Certains enfants pourraient donc revenir à la garderie. Pour s'amuser mais aussi pour chouchouter, la mascotte des lieux, un chat !