Indemnisation des victimes du nucléaire : environ 9 millions cfp par personne

Archives. Exposition à Montpellier sur les essais nucléaires en Polynésie.
Selon le rapport du Civen, le comité d’indemnisation des essais nucléaires, de plus en plus de personnes à qui il a reconnu la "qualité" de victimes du nucléaire sont indemnisées. Un montant en hausse entre 2020 et 2021. Par contre, il ne peut reconnaître d'"effet transgénérationnel" entre les victimes et leur descendance faute d'études sur ce sujet.

    Le CIVEN, le comité d’indemnisation des essais nucléaires, a publié son rapport d’activité 2021. Sur 217 nouvelles demandes, 199 décisions ont été rendus. Certaines concernent la Polynésie française. Gilles Hermitte, le président du comité, fait le point sur la situation. "De plus en plus de demandes viennent plus de la part de Polynésiens que de Métropolitains. Le nombre de dossiers pour lesquels nous reconnaissons la qualité de "victimes" augmente pour les demandeurs dont ceux qui vivent en Polynésie", déclare Gilles Hermitte. "Le montant accordé aux victimes est passé entre 2020 et 2021 de 11 millions d'euros à 16 millions d'euros", précise le président du Civen. Soit de plus de 1,3 milliard cfp à plus de 1,9 milliard cfp. Et par victime, cela représente près de 9 millions cfp.

    Ecoutez Gilles Hermitte, joint au téléphone par Lou Surrans :

    La semaine dernière, le CIVEN a publié son rapport d’activité 2021. L'occasion de revenir sur un point : la transmission des pathologies des personnes contaminées à l'époque des essais nucléaires à leurs enfants ou petits-enfants. Plus d’une centaine de jeunes et d’enfants polynésiens sont hospitalisés dans l’Hexagone pour des pathologies très lourdes, comme des cancers et des malformations. Mais le rapport ne mentionne pas ces victimes. Gilles Hermitte, président du CIVEN, explique que "le CIVEN n'est pas une institution chargée de faire des études, des recherches et finalement de démontrer telle ou telle chose. Son rôle est d'indemniser les victimes des essais nucléaires...Pour rendre nos décisions, nous nous appuyons sur les rapports qui existent. Mais il n'en existe pas à ce jour qui apporterait la preuve de l'existence d'un effet trans-générationnel", précise le président du Civen.

    Ecoutez-le :