Le conseil des ministres a pris ce mardi un arrêté interdisant, à compter de fin mars 2023, l’importation en Polynésie française d’eau et d’huile de coco, afin de soutenir d’avantage la filière de la noix de coco.
Le Pays soutient déjà la filière du coprah avec près de 2,2 milliards cfp/an afin de maintenir des populations dans les îles éloignées en leur garantissant un revenu.
Le schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 estime la production locale annuelle d’eau de coco à 300 000 litres. Les importations d’eau de coco en 2019 étaient de l’ordre de 10 000 litres soit 3,3% de la production locale estimée.
Depuis 2020, les 2 principaux importateurs ont cessé l’importation de l’eau de coco, la demande étant portée davantage vers des produits frais locaux. La production d’eau de coco embouteillée est réalisée par les 10 producteurs recensés par la Direction de l’Agriculture (DAG), situés majoritairement sur l’île de Tahiti.
S’agissant de l’huile de coco vierge, la production locale est estimée à 24 000 litres/an. Les perspectives des productions locales semblent très prometteuses puisque 2 unités de production de grande capacité sont en cours de réalisation, l’une à Nuku Hiva et l’autre à Bora Bora, qui auront respectivement une capacité de production annuelle optimale de 660 000 litres/an et 48 000 litres/an.
Les importations d’huile de coco vierge étaient de 3,4 millions cfp en 2020, pour une valeur moyenne de 712 cfp/kg. En l’état actuel des données relatives aux importations, la production locale serait en mesure de compenser les volumes importés.