J-300 : quand les Jeux olympiques boostent la créativité des jeunes de la presqu'île

Vu d'en haut, le spectacle est tout aussi beau.
400 élèves réunis autour de divers ateliers sur le sport, l'écologie, le tourisme et la culture...c'est la concrétisation du label génération 2024 : Te tama tevaitai, les enfants de la presqu'île, obtenu par les établissements de Tahiti iti. A J-300 des épreuves de surf des Jeux olympiques, on célèbre déjà ce rendez-vous mondial ici comme dans l'Hexagone.

Dans une classe, ici et là un atelier de purau, un atelier de dégustation et un atelier de jus.

Des élèves s'essaient ainsi à une dégustation de jus de fruit, à l’aveugle. "Ils vont juste deviner quel est le fruit, en anglais et en tahitien", dit Nahavai Natua, élève de 3ème.

Partager avec leurs camarades les connaissances qu’ils ont apprises sur les différents sites de la presqu’île, c’est le but de cette journée. "J’ai vraiment aimé. J’ai appris comment faire une assiette en feuille de purau je crois...En vrai je les ai tous aimés, ils ont tous été très interessants. T’en a qui étaient instructifs et t’en a qui étaient délicieux", reconnaît Yann Zumbiehl, élève de seconde. 

Dégustation à l'aveugle. Avec des réponses en anglais ou en tahitien. Ca pourrait servir l'an prochain.

"Le apiu c’est fait à partir de feuilles de purau…Le apiu ça peut servir à plusieurs choses…", déclare de son côté un garçon.
Le apiu, c'est la vaisselle de nos tupuna qui ont développé cette technique de tressage aux multiples fonctions. "Par exemple nos ancêtres ils se servaient de ça pour faire leurs assiettes. A ce qu'il paraît on peut faire des chaussures, ça je savais pas", ajoute le garçon.

Une découverte pour beaucoup. Ces feuilles servaient de vaisselle aux tupuna.

"On a juste eu besoin de 4 feuilles, 4 feuilles de purau. Fallait juste les assembler ensemble. [C’était facile ou pas ?] Juste pour les assembler mais après pour les attacher non", précise Tevai Patere, élève de seconde.

Après la culture, place à l’innovation. Avec des combats de sumo mais version robotisées ! Des robots conçus par d’anciens élèves de 4ème et de 3ème. "Celui là c’est le robot de base. Qu’on a achète en boîte. Et celui là c’est celui qu’on a créé l’année dernière. [Toi tu as participé à la création de ces robots ?] Oui mais sauf que le mien a été cassé malheureusement. [Lors d’un combat ?] Non lors de sa réparation, en enlevant une pièce, cette pièce là est tombée par terre et c’était la carte...Ben on a pas eu le temps de le réparer, donc l’un des capteurs, celui là...Ceux là ont été abîmés, donc il ne faisait que de reculer et on a perdu beaucoup de combats à cause de ça", déplore Kaveono Lang, élève de 4ème.

Des petits robots animés par le génie humain.

Et pour clore cette journée de célébration, rien de mieux qu’un ori tahiti aux couleurs des anneaux olympiques… ou quand les valeurs du sport deviennent source d’inspiration pour la jeunesse de la presqu’île. 

Une chorégraphie créée pour les prochains JO.