C'est le 1er débat de l'après-référendum. En ouverture de séance, Philippe Gomes choisit de formuler son discours par l'interrogatif, une manière de brosser large et d'ouvrir le champ des possibles.
"On doit construire quelque chose de nouveau, ensemble et de manière consensuelle. L'idée est de réfléchir à une évolution permettant de conjuguer la souveraineté et la République et de sortir du créneau actuel avec des référendums pour ou contre l'indépendance...avec des conséquences pas positives", explique Phillippe Gomès, député de la 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie.
Autre intervention remarquée du député de Polynésie, Moetai Brotherson, porte-parole de circonstance des indépendantistes calédoniens : "Le taux de participation montre qu'il n'existe pas de majorité pour construire sans les Kanaks. Ces derniers ont compris massivement le point de vue du FNLKS, mais d'autres les ont rejoints. La majorité des abstentions contient la majorité du pays. Et c'est avec ceux-là qu'il faut faire un référendum de projet autour de la construction du peuple calédonien pour un destin dans un pays commun."
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a quant à lui affirmé que toute discussion pour l'avenir devrait se tenir après l'élection présidentielle.
Une autre consultation en 2023
En conclusion, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a dressé le bilan de son gouvernement et de l'accord de Matignon qui, pour lui, est arrivé à la fin de son processus.
Dorénavant, l'avenir passera par une autre consultation prévue le 23 juin 2023 avec un préalable : résorber les inégalités sociales pour mieux construire l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.