L'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie à l'Assemblée nationale

Philippe Gomès, député de la 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie, favorable à davantage de souveraineté au sein de la République.
C'était le souhait des députés de Nouvelle-Calédonie, un débat sur l'avenir institutionnel et politique du territoire. Une poignée de députés dans l'hémicycle et non des moindres étaient présents autour du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. Chacun a défendu sa vision et sa sensibilité sur le sujet calédonien.

C'est le 1er débat de l'après-référendum. En ouverture de séance, Philippe Gomes choisit de formuler son discours par l'interrogatif, une manière de brosser large et d'ouvrir le champ des possibles.

"On doit construire quelque chose de nouveau, ensemble et de manière consensuelle. L'idée est de réfléchir à une évolution permettant de conjuguer la souveraineté et la République et de sortir du créneau actuel avec des référendums pour ou contre l'indépendance...avec des conséquences pas positives", explique Phillippe Gomès, député de la  2e circonscription de Nouvelle-Calédonie.

Moetai Brotherson, député de la Polynésie, avait au tout début de sa 1ère mandature surpris les députés de l'Assemblée nationale en arrivant en tenue traditionnelle.

Autre intervention remarquée du député de Polynésie, Moetai Brotherson, porte-parole de circonstance des indépendantistes calédoniens : "Le taux de participation montre qu'il n'existe pas de majorité pour construire sans les Kanaks. Ces derniers ont compris massivement le point de vue du FNLKS, mais d'autres les ont rejoints. La majorité des abstentions contient la majorité du pays. Et c'est avec ceux-là qu'il faut faire un référendum de projet autour de la construction du peuple calédonien pour un destin dans un pays commun."

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a quant à lui affirmé que toute discussion pour l'avenir devrait se tenir après l'élection présidentielle. 

Une autre consultation en 2023

En conclusion, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a dressé le bilan de son gouvernement et de l'accord de Matignon qui, pour lui, est arrivé à la fin de son processus. 

Dorénavant, l'avenir passera par une autre consultation prévue le 23 juin 2023 avec un préalable : résorber les inégalités sociales pour mieux construire l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

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