Début 2022, dans un contexte de hausse des prix des matières premières, "les économies ultramarines ont montré une certaine résilience (...) l'activité a été dynamique partout, tirée par la reprise du tourisme", a indiqué jeudi l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (IEDOM) dans un communiqué.
Selon l'indicateur du climat des affaires IEDOM-IEOM, sur tous les territoires "fin 2022, on est au dessus de la moyenne de long terme, alors que toutes les économies avaient plongé au moment de la pandémie en 2020", a souligné Ivan Odonnat président de l'IEDOM, lors d'une conférence de presse.
"La seule exception est la Guyane, qui est légèrement en dessous. C'est probablement le territoire qui a le plus directement subi les conséquences de la nouvelle donne crée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie avec les conséquences que ça a pu avoir en matière de coopération spatiale", a-t-il ajouté.
"Mais la montée de l'inflation pèse sur les perspectives 2023", a souligné le directeur, Stéphane Foucault, car même si cette hausse de l'inflation "reste inférieure au taux national (...) le poids de l'inflation alimentaire est plus fortement ressenti dans les outre-mer qu'en métropole" par les ménages.
En effet, le niveau des prix alimentaires est plus élevé de 28% à 33% dans les Antilles et l'océan Indien et encore nettement plus dans la zone Pacifique notamment en Polynésie "donc à même niveau d'inflation l'effet est plus important", a souligné M. Foucault.
De plus, la part des populations modestes est plus forte, par exemple "la part des revenus sociaux dans les revenus des ménages est de 6% en métropole quand en Martinique et en Guadeloupe c'est 12 à 14% et en Guyane et à la Réunion c'est 16%", a-t-il ajouté.
Regardez le reportage d'Outremer la 1ère :