Les premiers prélèvements arrivent doucement. Des échantillons de sang essentiels au bon déroulement de l’étude
"On pourra déjà les stocker dans notre bio-banque, ou les envoyer à des laboratoires, si les participants ont accepté, et faire des tests ultérieurs" explique Lisa Dian, technicienne de recherche à l'Institut Louis Malardé.
Comprendre comment le corps humain réagit aux virus
Objectif de l’étude: identifier le nombre de personnes ayant déjà contracté des virus comme la dengue ou la grippe, mais aussi mieux comprendre comment le corps humain réagit face à ces virus. Des indications précieuses pour la santé publique. Vai-Mai Cao-Lormeau, directrice du laboratoire de recherches sur les infections virales émergentes, précise que "c'est la première fois qu'est lancée une étude dite de cohorte. C'est à dire qu'on va suivre les participants, sur un temps long".
Le fait de pouvoir donner des indicateurs sur le taux d'immunité, en fonction des tranches d'âge, va pouvoir guider les autorités de santé sur les mesures à mettre en oeuvre
Van-Mai Cao-Lormeau, directrice du laboratoire de recherches sur les infections virales émergentes
900 personnes âgées de 6 ans et plus, réparties sur 290 foyers, seront sollicitées pour donner leur sang. Les chercheurs espèrent obtenir l’aval de tous les participants d’ici un mois. Les volontaires seront suivis durant 3 ans. "Dans le cas où, pendant cette période, les personnes présentent des fièvres élevées, et que le leur médecin leur diagnostique une dengue, ou potentiellement la grippe, les analyses seront prises en charge à 100% pour cette partie de l'étude"'.
Des tests élargis à l'archipel des Fidji
L’étape finale d’analyse des échantillons se fera au sein de l’institut une machine installée depuis 10 ans. "On travaille avec un protocole de l'Institut Pasteur. Cela nous permet de savoir de façon trés précise de savoir si l'on a des anticorps contre chaque type de dengue, contre le SARV-CoV 2, ou contre le Zika ou encore le Chikungunya de façon extrêmement performante".
L’étude ne concerne que les habitants de Tahiti. L’année prochaine, elle sera lancée à Fidji, pour mieux comprendre la réponse immunitaire en milieu insulaire.