C'est un droit obtenu par les femmes au terme d'une longue lutte. Le recours à l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse, grâce à la loi Veil en 1975. Depuis lundi, l'IVG est désormais inscrite dans la Constitution. Ce vendredi, la cérémonie publique de scellement a eu lieu à Paris. Réunis en Congrès, 92% des parlementaires ont voté en faveur de cette modification, parmi eux le député Tematai Le Gayic.
Pour lui, cette inscription ne doit pas faire oublier les difficultés pour de nombreuses femmes aujourd’hui, d’avoir accès aux moyens d'IVG. "Aujourd'hui, même si on constitutionnalise l'IVG, il y a encore beaucoup de femmes notamment dans les îles pour ce qui est de notre Pays qui ont du mal à accéder aux moyens de contraception. On a des femmes qui, parce qu'elles sont en situation de précarité, ont du mal à accéder aux outils pour pouvoir avorter lorsqu'elles ont été violées, subies de l'inceste. Le débat de la constitutionnalisation il faut le faire, c'est une bonne chose, mais tous les soins gynécologiques dont les femmes ont besoin tout au long de leur vie, elles sont encore en difficulté aujourd'hui".
Le député estime qu'il manque de moyens. "Il faut embaucher plus de personnel de santé. Nous estimons que dès lors qu'on modifie la loi fondamentale pour y intégrer ce droit de posséder son corps et de décider soi-même de son corps, toutes les actions derrière vont venir plus facilement".