Malgré le mauvais temps, une centaine de grévistes ont répondu présent à l’appel de l’intersyndicale composée de la CSIP, CSTP-FO, O Oe To Oe Rima et du Sapot.
Suspendue depuis 3 semaines, le refus de la direction de poursuivre les discussions concernant de la nouvelle convention collective a été l’élément déclencheur de la grève. C’est ce qu’affirme un délégué syndical. "Hier on était en négociation, et le dialogue a été rompu à un moment donné parce que notre revendication est d'avoir une convention avec un tronc commun. Qui dit tronc commun, dit convention qui gère tous les salariés du groupe, c'est-à-dire OPT, Fare Rata et Onati. Et ensuite, à partir de ce tronc commun on détaille des spécificités qu'il doit y avoir dans chaque entité. Hier le dialogue a été rompu, donc la décision a été prise par le syndicats de partir en grève ce matin", explique Moana Pihatarioe, délégué syndical à Fare Rata et représentant du personnel du groupe OPT au CA de l'OPT.
Selon le patron de la CSIP, 4ème organisation syndicale de salariés en termes de représentativité à l’échelle du Pays, le taux de gréviste serait de 60% toutes filiales confondues.
Pour autant, les bureaux de poste de Tahiti n’ont pas tous baissé leurs rideaux aujourd’hui mais ont fonctionné en mode dégradé comme à Faa'a, où seulement 1 guichet sur 4 était ouvert. "Le centre télécom de Arue est fermé, celui de Faa'a est fermé, celui de Moorea est fermé, celui de Taravao aussi, ainsi que celui de Uturoa", poursuit Moana Pihatarioe.
Du côté de la direction, le mot d’ordre pourrait être le silence radio. Aucun communiqué, pas une seule déclaration. Selon les grévistes, un conseil d’administration doit avoir lieu demain matin.
"Ce n'est plus la peine de continuer à discuter parce que la direction campe sur sa position, et sa position est de ne pas suivre ce que nous avons demandé depuis février 2023, à savoir mettre une convention de tronc commun. Je crois qu'ils [les grévistes] ne sont pas là pour 2 ou 3 jours. Peut-être 1 ou 2 semaines et on verra après", précise Cyril le Gayic, patron de la CSIP.
C'est en fin de journée que le personnel gréviste a levé le camp. L’intersyndicale a promis de revenir plus nombreux dès 6h demain matin.
Le reportage de James Heaux :