Après Air Tahiti Nui, c'est à la Caisse de prévoyance sociale (CPS) que le gouvernement vient en aide. Plus de 7 milliards de francs ont été prêtés à la caisse de prévoyance sociale pour rééquilibrer ses comptes, troués, en partie par la crise. Mais surtout, pour permettre aux affiliés de bénéficier des prestations sociales en attendant la réforme qui devrait intervenir dès l'an prochain. Ce deuxième prêt s'ajoute à celui déjà octroyé l'an dernier. Il était d'un montant de plus de 9 milliards de francs.
Communiqué du gouvernement :
Le Président de la Polynésie française, Édouard Fritch, accompagné du ministre des Finances en charge de la protection sociale, Yvonnick Raffin, et le directeur de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), Vincent Fabre, ont signé mardi après-midi, une convention relative à un nouveau prêt de 7,4 milliards Fcfp accordé par le Pays à la CPS.
En 2020, un premier prêt de 9,6 milliards Fcfp avait été consenti par le Pays à la Caisse afin de garantir le versement des prestations sociales (pensions de retraite, allocations familiales, dépenses de santé, handicap et action sociale).
Adossé au second prêt garanti par l’État, ce soutien du Pays aux comptes sociaux est accordé à la CPS dans les mêmes conditions que celles appliquées au Pays par l’Agence française de développement.
Le modèle économique de la CPS, comme tout organisme de sécurité sociale gérant un régime à répartition, repose sur l’équilibre entre les encaissements, et les décaissements. Ainsi, le versement des prestations est garanti principalement par le recouvrement des cotisations, qui dépend lui-même directement de la conjoncture économique et de la dynamique de l’emploi. Depuis mars 2020, la crise sanitaire ayant fortement impacté l’économie polynésienne dans son ensemble, la masse salariale globale a régressé, entrainant ainsi une diminution des cotisations versées et une dégradation des ressources de la Caisse.
Grâce au soutien constant du Pays, les Polynésiens bénéficieront en 2022 du même niveau de prestation sociale. Parallèlement, la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale permettra de garantir la pérennité des comptes sociaux pour les prochaines décennies.