Dans certaines casernes, les pompiers sont payés 7 heures de garde, alors qu'ils en ont effectué 12. En cause : le principe du temps d'équivalence. Un congé peut également être amputé sur le temps de repos...
Autre problème : le manque de considération. Depuis l’intégration des pompiers à la fonction publique en 2012, le métier n’est pas reconnu à sa juste valeur.
« En métropole la catégorie D n’existe plus, aujourd’hui ils sont tous en C. Chez nous on est toujours en catégorie D, donc les élus peinent à recruter du monde, le métier n’est plus attractif », explique Richard Haupuni, chef de centre à Mahina. Le salaire, 153 000 cfp par mois, en décourage plus d'un. Pour évoluer et monter en grade il faut attendre 9 ou 10 ans...
Le métier désintéresse les jeunes, les pompiers volontaires se désistent ; Conséquence : les équipes sont en sous-effectif. « Avant on pouvait assurer deux départs. Maintenant, on ne peut en assurer qu’un seul : dès qu’une ambulance part, il n’y a plus personne » poursuit Richard, souvent contraint de demander de l’aide aux casernes voisines.
Une situation devenue insupportable...
Redorer le blason
Suite aux revendications des sapeurs-pompiers, des mesures ont été prises par le conseil supérieur après près d’un an de calvaire. L’arrêté du 25 juillet du haut-commissaire prévoit de résoudre le problème des heures non payées.
« On trouvait cette situation injuste, et c’est ce que nous avons dénoncé au niveau du conseil supérieur. Nous sommes satisfaits puisque l’arrêté définitif (...) a acté et accepté toutes les propositions, notamment pour ce temps d’équivalence. Maintenant les gardes de 12h sont rémunérés 12h, et les gardes de 24h sont rémunérés 21h », explique Christelle Lecompte, présidente de la formation spécialisée du conseil supérieur de la fonction publique, même s'il reste encore beaucoup à faire pour rendre le métier à nouveau attractif...
Regardez le reportage de Heiarii Tahiata et Jacques Damour :