La grève des transports continue, la direction absente des négociations

Un bus rentre au dépôt devant les chauffeurs en grève.
Aucune équipe de direction des 4 sociétés de transport en commun (RTCT, RTU, TCCO et NTCE) ne s'est présentée à l'inspection du travail pour des négociations ce matin. Les syndicats attendent pourtant beaucoup de cette rencontre. Le but était d'établir une convention collective fixant les règles inhérentes à la sécurité, l'amplitude horaire, et la grille salariale, entre autres.

Sortis 1 heure à peine, après être entrés, les syndicalistes n’ont pas apprécié la politique de la chaise vide de la part de la direction. Un seul point était à l’ordre du jour : la convention collective sectorielle. "A partir du moment où ils acceptent de venir discuter de la convention collective sectorielle, on met un calendrier en place, on signe un protocole de levée", explique Cyril Le Gayic, 1er adjoint au secrétaire général de la CSIP.

"Rien n'a bougé"

Cette convention permettra d’établir des règles de sécurité, de délimiter les amplitudes horaires de travail, et de fixer une grille salariale, entre autres. "Moi je suis à mi-temps. Ce que je constate dans notre société, nous n'avons pas de grille salariale, et surtout de convention collective", déplore Aporina Tariihaaro, conductrice de bus. "Beaucoup se plaignent sur le point de la grille salariale, jusqu'à aujourd'hui rien n'a bougé, on ne peut même pas faire de prêt à la banque, on ne peut rien faire !", se plaint Viri Aldric, chauffeur de bus.

L’une des directions de société absente aux négociations nous explique la raison de son boycott. "Aujourd'hui si on va juste à une réunion pour faire une réunion discuter de la convention collective, le projet qui comporte 70 articles, ce n'est pas aujourd'hui qu'on va signer, c'est sûr. Sachant que nous avons participé à toutes les réunions précédentes, et nous étions la seule société présente", remarque Xavier Chung Sao, responsable de production de Tere Tahiti.

Xavier Chung Sao, responsable de production de Tere Tahiti.

Le représentant de cette entreprise déclare que s’il s’agit seulement de fixer un calendrier de rencontres pour élaborer une convention collective, il est prêt à lancer lui-même les invitations, afin de sortir au plus vite de la grève.

Le reportage de Nicolas Suire :

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