La houle de sud sud-ouest n'avait pas pointé le bout de son nez depuis les épreuves de surf des JO à Teahupoo. Cette fois, les locaux peuvent en profiter pleinement.
Ce fut notamment une grande première dans ces conditions pour Ruruki, le fils de Raimana Van Bastolaer. Le père de famille qui est aussi une légende du surf à Teahupoo, est très investi dans l’apprentissage des jeunes surfeurs. Il a aussi bien entraîné son fils, notamment dans les vagues artificielles du Surf Ranch de Kelly Slater en Californie. Mais il n'a jamais ressenti autant d'appréhension. Teahupoo, ça fait toujours son effet, surtout quand c'est gros. "Le faire aux autres était tellement facile, mais le faire à son fils, Ruruki, 8 ans, était une tout autre histoire. Mais on s’est travaillé mutuellement sur notre mental" écrit Raimana sur Facebook.
D'autres surfeurs locaux bien connus étaient à l'eau ce mercredi, comme Matehau Tetopata, Tikanui Smith, ou encore Eimeo Czermark qui a signé une bombe le jeudi suivant.
Les vagues ont atteint trois à quatre mètres, de quoi offrir du beau spectacle aux quelques touristes présents. "Je suis très heureux d'être ici à Teahupoo, c'est un vieux rêve qui se réalise enfin. J'ai lu des magazines, regardé sur internet... Et là, d'être au plus près de la vague, c'est incroyable. C'était un rêve de la photographier. Hawaï c'est beau, mais Tahiti...c'est le plus bel endroit de la terre, regardez ces montagnes, cette vague, cette énergie !" s'enthousiasme Kyle. Appareil photo à la main, il photographie tout ce qu'il peut pour le garder en souvenir.
Le passage des JO n'a pas terni ce bel endroit. Sa réputation reste intacte. Dominique est aussi venu prendre des photos à Teahupoo, mais lui est photographe et filmeur aquatique professionnel. "Ça a toujours intéressé les riders, c'est une vague mythique, les JO ne changeront pas ça. Teahupoo c'est Teahupoo. C'est une vague tellement extraordinaire... Les gens vont toujours venir à Teahupoo pour surfer" confie Dominique.
Plus de pass obligatoire, ni d'horaires imposés comme aux JO. Les capitaines de bateaux sont libres et les surfeurs aussi. La houle promet encore de belles sessions à Teahupoo ces prochains jours. "On attend que ça lève, ça va être du 'real'. On attend ça avec impatience !" se réjouit Dominique.