La rétro sociale 2022

greve
Cette année 2022, il aura fallu commencer à réformer le système de santé polynésien : son mode de gouvernance et son financement. Il aura fallu aussi lutter contre l’inflation importée et se mettre d'accord sur la revalorisation du SMIG. Hormis ces temps forts, les principaux conflits sociaux en 2022 au fenua auront été les grèves des contrôleurs aériens, des pompiers de l'aviation civile dans les aérodromes, à la Brasserie du Pacifique, dans l'éducation et plus récemment au TRE Transports, à la SDA et à French Bee.

Janvier-février

  • Il faut sauver en urgence la PSG.

Le Pays injecte 7,4 milliards Fcp  de son 2ème prêt garanti par l'Etat (PGE) dans les caisses de la CPS. En plus des 9,6 milliards Fcp déjà versés en 2020. 

Des prêts que la CPS devra rembourser au Pays à raison d'un milliard par an pendant 25 ans. Il faut –aussi- redresser les déséquilibres financiers accumulés au fil des années et rompus avec la crise covid.

  • La PSG évite la faillite mais elle doit se réformer. 

Priorité à son mode de gouvernance: le nouveau conseil d'administration de la CPS passe de 65 à 15 membres.

Côté financement, le gouvernement pense à une "TVA sociale" à 1, 5%.

 

17 mars

  • C’est jour de grève au fenua.

2 000 personnes marchent contre la nouvelle taxe sociale (Contribution Pour la Solidarité) et l'augmentation de la CST.

La CSTP/FO et la CSIP ne suivent pas le mouvement. Ils taclent une « grève de riches ».

 

Avril 

  • La TVA sociale, rebaptisée Contribution Pour la Solidarité, ramenée à 1%, est adoptée à l'Assemblée de Polynésie.

Dans la foulée, le gouvernement met en place un plan de sauvegarde du pouvoir d'achat de 10 milliards Fcp. En premier lieu, la liste des PPN et PGC est élargie et exonérée de TVA et de Contribution Pour la Solidarité.

Pour lutter contre l’inflation et doper la solidarité, le Pays aura injecté en 2022 plus de 22 milliards Fcp dont 12 pour le seul FRPH (Fonds de Régulation du Prix des Hydrocarbures).

 

Septembre

  • La réforme de la PSG suit son cours : la nouvelle composition et les missions du futur comité stratégique de la protection sociale universelle, sont transmises à Tarahoi.
  • Pour éviter la spirale des prix, le gouvernement veut réformer l'automatisation de la hausse du SMIG avec l'inflation prévue dans le Code du travail.

C'est un non catégorique pour les syndicats.

Le Medef-PF plaide pour une plus vaste réforme qui inclut tous les éléments d'organisation de notre société : logement, énergie, transports, télécommunications...Et pas seulement l'inflation.

 

Octobre

  • Dans la continuité du protocole d’accord de novembre 2021, l'intersyndicale adresse sa lettre de doléances à Edouard Fritch. Et dit "non" à la prime au pouvoir d’achat impulsée par le Médef-PF. Au top des revendications : les revalorisations salariales
  • Le taux de cotisation maladie baisse d'un point.

 

Novembre

  • Comme il l'a fait en août, le Président Fritch négocie à Paris, au titre de la solidarité nationale, le financement du plan de relance du Pays et une dotation de 15 milliards Fcp sur 3 ans, pour le système de santé polynésien.

 

Décembre

  • La prime au pouvoir d'achat exonérée de taxes sociales et fiscales est adoptée à l'unanimité à l'Assemblée de Polynésie.
  • La nouvelle hausse du SMIG 1er janvier 2023, ce ne sera pas 2% mais 3,65%. C’est une décision du tribunal administratif.
  • Enfin, à la même date, le Pays mettra en place un panier de prix bloqués