Sur des images de vidéo surveillance, on voit le voleur entrer dans la maison, se servir dans les placards et même manger !
Après 30 minutes, il repère la caméra, puis repart tranquillement à vélo. "Il n'y a plus cette crainte finalement. Il a vu la caméra, qu'est-ce qu'il a fait ?, il l'a tournée, il n'y a plus de dissuation maintenant", déplore Mairaeva Huang, victime du cambriolage.
La caméra n’a pas effrayé le cambrioleur, mais elle a permis à Mairaeva de le retrouver. "Grâce aux réseaux sociaux on identifie le nom, le prénom du cambrioleur, son adresse, j'ai même parlé à sa maman", ajoute Mairaeva.
Et ce n’est pas le seul exemple. Il y a 3 jours, l'actuel Mister Tahiti Karl Chung-Tan publie les images des cambrioleurs chez lui sur Facebook. 2 jours plus tard, grâce à sa communauté, ils sont identifiés, sans même passer par la police. Mairaeva a fait pareil. "J’ai parlé aussi aux forces de l’ordre qui me disent qu'il est connu, j'ai été volé 3 fois en tout. A chaque fois, ils sont toujours connus de leurs services et souvent il ne se passe rien", constate Mairaeva.
Nombreux sont ceux qui ne portent pas plainte mais attention, la justice ne se fait ni sur les réseaux sociaux, ni par soi-même. "Les images issues de la vidéo-protection servent l'enquête. On invite les personnes à déposer plainte, venir déposer les images, ensuite c'est aux gendarmes de faire un travail de recherche des personnes qui seraient identifiables sur ces vidéos. La police ne se fait pas sur Facebook, elle se fait dans une brigade de gendarmerie", explique le capitaine Xavier Ustaritz de la brigade de Faa’a.
Dans une maison, 2 caméras sont en train d'être installées par un technicien. Les règles sont strictes en matière de vidéo-surveillance : interdiction de filmer la voie publique et obligation de déclarer le système au haut-commissariat. Selon la société qui l’installe, les caméras servent avant tout à prévenir. "En se déplaçant à l'extérieur, [les propriétaires] ont quand même la vision sur la maison. Donc ils sont alertés, ils peuvent visionner", précise Toroma Tepou-Atger, gérant d’une société d’installation de caméras de surveillance.
Selon la gendarmerie, 1 cambriolage sur 4 est résolu. Grâce aux vidéos certes, mais aussi grâce aux témoignages et aux empreintes laissées par les malfaiteurs.