La ville de Papeete abat les arbres qui présentent un danger

Il en va de la sécurité des gens.
Des moyens impressionnants ont été déployés dimanche matin, à Paofai, pour abattre les 3 arbres situés à côté de la clinique Paofai. La semaine dernière, après 2 chutes graves, dont une mortelle, la ville a décidé d’en abattre une vingtaine… sur les 400 répertoriés. Des arbres en mauvaise santé ou fragilisés par l’activité humaine.

Après les récentes chutes d’arbres la semaine dernière, dont l’une ayant provoqué le décès d’une personne, la mairie de Papeete est passée à l'action : hier, elle a ainsi abattu trois d'entre eux.

De quoi rassurer (un peu) les usagers. Ce que confirme le directeur des services généraux de la ville de Papeete : 

Ecoutez Rémy Brillant :

©polynesie

Dans ce contexte, le gouvernement communique que "depuis le début de l’année 2024, le bureau d’étude Tree Wood a ainsi inspecté et cartographié 480 arbres localisés sur les voies routières appartenant au Pays à proximité du centre-ville de Papeete afin d’établir leur état physiologique et mécanique. De cette étude découlent des recommandations visant à la sauvegarde de l’arbre en cas de défauts mineurs, et des préconisations d’abattage en dernier recours.

Ainsi, sur l’ensemble des arbres étudiés, vingt ont été identifiés comme présentant un risque à court terme pour les usagers. Ces arbres devront être abattus dans un délai de trois mois. Parmi ces arbres, trois marumaru ont été abattus en raison de leur dangerosité, plus particulièrement [par rapport au] Hiva vaevae qui s'est tenu sur le front de mer de Papeete.

Plusieurs mesures compensatoires seront mises en place : le bois récupéré sera mis à disposition du Centre des métiers d’art afin d’être revalorisé et pour chaque arbre abattu un arbre sera replanté.

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Par ailleurs, l’étude a montré que la dégradation des grands arbres était principalement liée à l’action de l’homme, notamment à des travaux souterrains effectués il y a plusieurs décennies, ces derniers ayant endommagé les racines charpentières des arbres. C’est pourquoi une carte d’identité a été créée pour chaque arbre préservé, afin de suivre son évolution.

L’étude a également dégagé des prescriptions techniques à suivre lors de travaux à proximité des arbres, et a recommandé la sensibilisation et la formation des acteurs du BTP à ce type de travaux afin de protéger les générations futures.

Les autres arbres identifiés feront l’objet d’une intervention dans les semaines à venir".

Une manière d'assurer "la préservation du patrimoine arboricole de la Polynésie française", finit le communiqué du gouvernement.

Il était temps de le couper.