Largage du matériel électoral pour Rapa, Tematangi, Reao et Hereheretue

Largage des bulletins de vote et professions de foi au dessus de Rapa.
C'est une routine avant chaque élection mais cela reste une opération exceptionnelle. Ce lundi 13 juin, 6 membres des forces interarmées ont embarqué à bord du Guardian, afin de larguer les bulletins de vote et professions de foi dans les îles de Rapa, Tematangi, Reao et Hereheretue.

C’est une opération exceptionnelle effectuée à la veille de chaque élection, celle du largage aérien des bulletins de vote et des professions de foi dans les îles sans piste d’atterrissage et avec des liaisons maritimes limitées. 

Ce lundi 13 juin, le Guardian a parcouru 4106 kilomètres en neuf heures pour desservir les îles de Rapa, Tematangi, Reao et Hereheretue. Cette mission nécessite 6 membres d'équipage, chacun assurant un rôle bien précis. Par exemple, Guillaume est premier maître et il assure le rôle de navigateur. « Le navigateur nous emmène devant des repères visuels pour qu'ensuite, on puisse naviguer à vue et passer dans le col avant de larguer dans la baie. Sauf si le col est dans les nuages ou s’il y a trop de vent. » Une opération de précision donc, puisque le largage s'effectue à une altitude très basse (entre 90 et 100 mètres) et ceci à une vitesse de 300 km/h.

À bord du Guardian, près de 60 kg de matériel électoral. Le plus gros colis de 45 kilos est destiné à Rapa et Reao. Pour les îles de Tematangi et Hereheretue, ce sont 7 kilos de matériel chacune. Au total pour ces 4 îles, cela représente 2796 bulletins de vote et 796 professions de foi.

Une fois les conteneurs largués, les services municipaux de chaque île sont chargés de les récupérer.

L'avion a décollé à 7h de Tahiti pour se rendre d'abord à Rapa à 9h35. Une heure plus tard, il était au dessus de Tematangi. Puis il s'est posé à Moruroa entre 11h et 13h afin de se ravitailler en carburant. À 14h45, il survolait Reao et en effectuant le dernier largage à Hereherue, un incident de trappe est survenu, une situation dégradée qui justifie le déclenchement d'une alerte. Fort heureusement, l'incident a été maîtrisé, mais le retour sur Tahiti s'est effectué en mode dégradé, forçant le pilote à voler à une basse altitude, soit 1000 pieds. 

Grâce à ce matériel électoral, les citoyens de ces communes pourront aller voter dans les mêmes conditions que ceux de l’ensemble du territoire de la République française.