Comme un divorce qui se passe mal, au siège du ʻĀmuitahiraʻa, Bruno Sandras ne cache pas son amertume. En récupérant les locaux la semaine dernière, il découvre les bureaux complètement vidés, y compris les archives du parti, mais pas seulement. "Franchement, partir avec les portes ! C'est un peu mesquin quand même", lance le président du parti orange.
Pendant deux semaines et après l’élection de Bruno Sandras à la présidence du ʻĀmuitahiraʻa, Gaston Flosse avait posé des cadenas et bloqué l’accès au siège du parti. Ce 25 octobre, Bruno Sandras a appris la création du nouveau parti de Gaston et Pascale Flosse. Dans les locaux qui résonnent, il fait les comptes…
"Il m'a accusé d'avoir été élu avec 450 personnes, moi j'ai vu que Pascale a été élue avec même pas 50 personnes. C'est donc la première réponse à toutes attaques qu'ils ont faites. La deuxième chose que je voulais rétablir est qu'il doit être bien content aujourd'hui d'être parti, d'être débarassé de toutes les dettes qu'il nous a laissées, qu'il m'a laissées. Dix millions de factures impayées qu'il faudra régler".
Bruno Sandras - président du Amuitahiraa
Le 25 octobre, Gaston Flosse, inéligible, et Pascale Haiti-Flosse, dans l’attente de la décision de la Cour de cassation, ont donc présenté leur nouveau parti. Il ressemble à la plateforme autonomiste Amui Tatou, reprend la couleur rose, mais ce n’est pas Amui Tatou… C'est Taho’e tatou.
Quant au propriétaire du siège du Amuitahiraa, il devrait porter plainte pour les dégradations. De son côté, Gaston Flosse assure avoir effectué 37 millions de Fcfp de travaux dans ces locaux et le couple Flosse se dit serein.