Favoriser la qualité du poisson plutôt que la quantité. Les thons de notre aire marine gérée font des envieux. Pas de pêche à la senne en Polynésie, la technique de la palangre est citée en exemple pour la préservation de la ressource.
Une quinzaine d’armateurs tentent de tirer leur épingle du jeu.
Tout comme la défiscalisation locale, la défiscalisation nationale permet une économie de 30% sur la construction d’un bateau. "Aujourd'hui il y a de plus en plus de bateaux qui viennent se repositionner dans les marchés, et donc grâce au soutien de l'Etat, les projets d'acquisition aboutissent. Il était normal que le haut-commissaire viennent rencontrer les acteurs de cette filière", explique René Temeharo, ministre des grands Travaux.
30 % des produits de la pêche hauturière sont exportés principalement vers le marché américain. Le reste est distribué sur le marché local.
Le poisson est transformé ici au port de pêche. Les mareyeurs n’ont qu’un souhait : agrandir les locaux pour répondre aux normes internationales de plus en plus exigeantes. "Il s'agirait quand même d'apporter un réaménagement conséquent sur ce port de pêche qui a été structuré et dessiné il y a plus d'une vingtaine d'années et qui aujourd'hui a besoin d'un bon réaménagement pour répondre aux besoins et aux normes des 20 prochaines années", remarque Yann Ching directeur de la société Vini Vini.
Un secteur qui devra recruter
Sollicité, le représentant de l’Etat se montre attentif. Mais ce qui l’interpelle encore davantage, ce sont les recrutements potentiels. "La production est revenue au niveau de 2019, de 7 à 8000 tonnes avec un objectif de 12 000 tonnes par an. Pour accompagner cette augmentation, il faudra réaménager le port à la limite de sa capacité. Il faudra trouver des Polynésiens qui acceptent de travailler dans ces filières qui sont finalement rémunératrices...On peut très bien gagner sa vie. Le patron m'a dit que les salaires allaient entre 250 000 cfp et 600 000 cfp...c'est quand même des métiers rémunérateurs et qui permettent de vivre dignement", indique Eric Spitz.
Des doléances mais aussi de la reconnaissance. Les armateurs en ont profité pour remercier l’Etat qui lutte contre la pêche illégale, et assure la sécurité en mer.