Le littoral de Hao reboisé pour lutter contre le réchauffement climatique

Pas de machine, tout se fait à la main pour végétaliser le littoral.
Un projet de restauration du littoral sur l’atoll de Hao est en cours depuis 10 mois dans le cadre d’une convention signée avec l’OFB, l’office français de la biodiversité. Le but est de créer un rempart végétal contre les aléas climatiques.

Depuis maintenant 10 mois une opération de restauration du littoral est en cours sur l’atoll des Tuamotu dans le cadre d’une convention a été signée entre la commune de Hao et l’Office français de la biodiversité (l’OFB) relative à l’appel à projet MobBiodiv’Restauration. 

Le but de cette convention est "la restauration des écosystèmes liés à la levée détritique pour s’adapter au changement climatique et favoriser le développement local". En clair, ce projet privilégie l’utilisation de la biodiversité endémique et des ressources pour renforcer et maintenir durablement les digues naturelles face aux effets du réchauffement climatique sur les îles du Pacifique.

Pour que ça pousse dans le corail, du compost est d'abord nécessaire.

Pour atteindre l’objectif de reboisement des littoraux et afin de lutter contre les aléas de la montée des eaux, plusieurs équipes d’ouvriers en CDD de trois mois se relayent depuis 10 mois dans cette opération.

Celle-ci consiste à renforcer les plages de l’atoll avec des plantes naturellement protectrices en les repiquant le long des digues océaniques, et cela en commençant par les rives situées en face du village principal d’Otepa.

Effet protecteur

L’effet protecteur est amélioré par le compost élaboré pour les plantes, en plus des feuilles de ni’au tressé qui les protègent le temps que les racines se développent dans le sol. Les plantes vont offrir à l’atoll une meilleure protection face aux vagues et ainsi limiter la pénétration de l’air salin qui perturbe la biodiversité à l’intérieur des terres.

Avant le repiquage des plantes sur le site, elles sont cultivées en serre, soit récoltées dans leur milieu naturel et mises en pot ou avec l’utilisation d’autres techniques agricoles dont le bouturage, le marcottage ou la plantation à partir d’une graine. Les espèces de plantes ont été sélectionnées en amont selon leurs caractéristiques qui permettent le renforcement et sont issues d’essences de bois endémiques comme le kahaia, le mikimiki, le purau et plusieurs autres espèces afin de préserver la biodiversité locale. 

Les plantes doivent résister au vent et au sel pour assurer leur rôle protecteur.

Ce projet mis en avant sur l’atoll de Hao permettra d’augmenter efficacement la durabilité de la digue et la durée de vie de la biodiversité présente à l’intérieur des terres de l’île. 
C’est une nouvelle lutte pour la protection de l’environnement contre le réchauffement climatique.