La pêche en haute mer est une filière qui pèse lourd dans l'économie de la Polynésie. Il faut donc pouvoir assurer la production et la transformation des poissons, même si c'est une affaire qui marche déjà bien.
Une filière prospère
L’année dernière, 5 000 tonnes de thon étaient destinés au marché local et 2 500 sont partis à l’export.
« La filière pêche est déjà largement lancée, mais elle peut être encore développée davantage. Et donc on vient soutenir cette filière. Ce sont aussi, il faut le préciser, des membres du Medef. Et donc on vient soutenir nos membres et on vient là aussi mettre un coup de projecteur sur leur activité et sur tout le travail qu’ils font » précise Frédéric Dock, président du MEDEF Polynésie.
Coup de projecteur donc, sur ce secteur honoré par la visite du patron national du MEDEF, Geoffroy De Bézieux, arrivé en Polynésie le 2 mai au soir. Dès le lendemain, ce dernier est allé visiter les bateaux de pêche et les ateliers des mareyeux à Fare Ute, où il a également pu rencontrer les différents acteurs de la filière.
Premier arrêt sur un thonier…le grand patron s’informe sur le matériel, les techniques de pêche et les navires, fabriqués localement.
Besoin de réaménagement
Seul problème constaté : le port de pêche, devenu trop petit, a grand besoin de rénovations. En effet, le port de pêche regroupe cinq mareyeurs, quinze armateurs et plus de 70 bateaux en activité et malheureusement, les structures existantes sont saturées.
« On pêche un peu plus, les normes d’hygiène sont de plus en plus importantes et donc du coup les bâtiments, les outils se font un petit peu vieillissants. Ça fait plus de 15 - 20 ans maintenant qu’il y a ces infrastructures. L’idée est de les renouveler pour qu’ils répondent aux enjeux de demain » confirme Yann Ching, à la tête de la société Vini Vini, qui veut parler de pêche durable et respectueuse de l'environnement.
Elle concerne les 600 employés du port, dont les doléances portent aussi sur la protection sociale des marins pêcheurs et la formation. « Il faut améliorer la partie formation : nous n’avons pas suffisamment d’officiers formés pour nos navires. Ce sont les deux éléments de base. Et ensuite bien sûr, c’est aider à l’investissement, construire de nouveaux navires localement » détaille Georges Moarii, armateur et fondateur de la société Ocean Product.
Le projet de réaménagement du Port est à l'étude depuis 2017. « Actuellement, le dossier est dans les mains des ministres et du gouvernement. (...) Nous attendons un retour et une suite », précise Torea Thuret, directeur de la société du port de pêche de Papeete (S3P).
Des doléances qui s’adressent au nouveau gouvernement, dès qu’il prendra ses fonctions.
Geoffroy De Bézieux, venu pour prendre le pouls économique de la Polynésie, était notre invité au journal de 19h, reçu par Aiata Tarahu: