Scissions au sein du parti, gestion chaotique de la crise, échec aux élections législatives... Le parti au pouvoir n'a cessé d'être pointé du doigt depuis le début de la crise. Il avait plus que jamais besoin de se réunir pour faire un point sur sa gouvernance et se remettre en question, "balayer toutes les propositions et arriver à extirper ce qui est utile ou inutile. Certains ont estimé que c'était la responsabilité du gouvernement. Je pense qu'il faut parler plus d'une responsabilité collective", pose le Président Edouard Fritch.
"On a vu des autonomistes voter avec les indépendantistes pour faire passer leurs candidats. L'échec est retentissant, il n'y a rien à dire là-dessus. Nous avons perdu. Cela ne veut pas dire que le Tapura Huiraatira va perdre de la puissance. On a peut-être perdu des voix, car nous avons eu des difficultés intérieures au parti, avec le départ de nos membres [et pas des moindres]. Aujourd'hui, il faut repartir à la conquête", confie le chef du parti. Ce dernier admet donc le vote sanction.
L'explosion du coût de la vie n'a rien arrangé. Essence, gaz, électricité, produits de la vie quotidienne... Oui, mais l'inflation "n'est pas du fait du gouvernement local souligne Edouard Fritch. Nous sommes en train de porter les conséquences d'une inflation mondiale. Les conséquences d'une guerre dans laquelle nous n'avons rien à faire. Le gouvernement polynésien n'intervient pas en Ukraine ni en Russie. Il faut être conscients que, ce mal que nous portons aujourd'hui n'est pas essentiellement dû à nos élus ou à la population ou au Pays. Nous savons que le coût de la vie augmente. Le fret a été multiplié par 4. Vous allez payer, vous les contribuables, une masse importante financière pour réussir à ce que nous faisons aujourd'hui : nous avons basculé une masse de produits de grande consommation en PPN, c'est-à-dire des produits complètement détaxés. Je mettrai tout en œuvre mais je ne peux pas aller au-delà des moyens financiers dont je dispose. Nous prévoyons de déclencher une baisse des emprunts du Pays. On se bat et je pense qu'on va y arriver", conclut le Président.
Edouard Fritch était l'invité du journal le 21 août :