Au congrès dit des "colonies françaises", le drapeau Polynésien trônait parmi celui des autres territoires représentés. Pourquoi ne pas avoir choisi celui du Tavini, s'interroge Gaston Flosse. Car le combat indépendantiste ne concerne pas selon lui tous les Polynésiens, mais bien les membres du Tavini Huiraatira. "Je suis scandalisé de voir cette démarche du Tavini Huiraatira, auprès de ce groupe qui a été créé à Bakou, contre la France", s'insurge l'ancien président du Amuitahiraa O Te Nunaa Maohi, qui se demande toujours l'intérêt des déplacements du Tavini en Azerbaïdjan.
"Pourquoi la France aurait le droit de rencontrer les représentants de la Chine et nous on ne peut pas ? Ils n'ont pas à nous imposer qui on doit rencontrer et quand on doit les rencontrer" rétorque Oscar Temaru, président du parti indépendantiste, qui prône l'indépendance de la Polynésie depuis les années 70. Depuis son bureau de maire de Faaa, en Polynésie, M. Temaru ironise sur la question du drapeau : "Moi, j'aurais été plus qu'honoré qu'ils se présentent [en Azerbaïdjan] avec le drapeau du Tavini. Parce-que le drapeau de la Polynésie, il faudra un jour le changer quand on sera un pays libre et indépendant".
Le Tavini Huiraatira en est à son troisième déplacement dans la capitale de l'Azerbaïdjan, Bakou, au nord de l'Iran. Le parti défend sa position, en expliquant qu'il ne s'agit que de rencontrer une organisation non gouvernementale, le Groupe d'initiative de Bakou.