Le Tavini Huiraatira a signé un mémorandum avec le Groupe d'Initiative de Bakou, un organisme international créé par gouvernement d'Azerbaïdjan. C'est Vito Maamaatuaiahutapu qui a représenté le parti indépendantiste au siège de l'ONU à Vienne dans le cadre de la conférence intitulée « Vers la décolonisation : les conséquences de l’assimilation et son impact sur la réalisation des droits de l’homme ».
Selon l'agence de presse nationale d'Azerbaïdjan, "la signature de ce mémorandum revêt une grande importance en termes de détermination des perspectives de développement des relations futures et de développement de la coopération". Le mémorandum ouvrira la voie à prévenir les menaces à l'identité nationale en réduisant les effets de l'assimilation et à obtenir des résultats importants dans le sens de la décolonisation".
Un groupe créé "contre le colonialisme français"
L'Azerbaïdjan est actuellement au cœur d'une polémique en Calédonie, depuis qu'une élue UC-FLNKS et Nationalistes a signé un mémorandum avec le Parlement de ce pays au nom du Congrés de Nouvelle-Calédonie. Ce partenariat a été vivement critiqué par les partis non-indépendantistes du Caillou. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé lundi "l'ingérence extrêmement néfaste" de l'Azerbaïdjan, relate l'AFP. "Il ne m'avait pas paru évident que l'Azerbaïdjan avait un intérêt économique, politique, culturel ou sportif dans le Pacifique Sud", a ironisé M. Darmanin devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale française, en qualifiant ce partenariat d'"opportuniste". Depuis quelques mois déjà, le Tavini Huiraatira s'était rapproché de l'Azerbaïdjan. En effet, Oscar Temaru, Antony Géros ainsi que Moetai Brotherson avaient rencontré leur représentant permanent à l'ONU en octobre dernier.
L’Azerbaïdjan figure parmi les régimes les plus autoritaires et les plus répressifs au monde. La quasi-totalité des médias est sous le contrôle des autorités et de nombreux opposants politiques ont été jetés en prison. Reporters sans frontières classe le pays à la 151e place sur 180. Et Transparency international place l'Azerbaïdjan parmi les très mauvais élèves en termes de corruption (154e position sur 180).