Le variant Eris se développe à vitesse grand V en France. Son introduction en Polynésie est inévitable avec l’arrivée en masse des touristes. Que ce soit du variant ou de la vaccination, les Polynésiens semblent ne plus vouloir en entendre parler, mis à part les touristes. Comme cette dame qui affirme qu'"on a toujours été vaccinés, donc on se protège et on protège les autres". Son mari ajoute que "ça n’empêche pas d'avoir le covid, mais ça empêche de l'avoir moins fort surtout".
Un papa en est convaincu : "plein de personnes âgées sont décédées avec le covid, ça ne marche pas, ça ne marche !", clame-t-il. Un autre lance qu'"il y a des sous derrière tout ça !"
L’organisation mondiale de la santé a inscrit Eris sur la liste des variants à surveiller. Mais
les formes graves sont très rares il n’y donc pas lieu de s’inquiéter. "C'est un variant qui donne des symptômes relativement bénins pour la majorité de la population. Néanmoins les personnes fragiles peuvent être plus gravement atteintes par ce variant-là, malgré tout", reconnaît Philippe Biarez directeur de la direction de la Santé. "Il est très contagieux comme les précédents, mais comme il y a une immunité dans la population assez importante, ça ne donne pas ou peu de formes graves. Aujourd'hui ici, on ne l'a pas encore repéré, parce qu'on a très peu de cas et que l'on ne peut pas tous les analyser en temps réel", explique le docteur Henri-Pierre Malet, épidémiologiste à l’ARASS (agence de régulation sanitaire et sociale).
Cette année, le covid a fait un mort et 8 personnes sont décédées de la grippe. Une campagne de vaccination anti-covid sera lancée le 23 octobre, en parallèle avec la vaccination contre la grippe, qui vise justement les personnes à risques. "En Polynésie pour la grippe on peut avoir 2 vagues par an, pour le covid on pourra avoir 2 à 3 vagues par an, et comme à chaque fois c'est un nouveau virus il faut théoriquement réactiver l'immunité avec un vaccin le plus adapté possible", ajoute Henri-Pierre Malet.
La direction de la Santé confirme avoir 10 000 doses en stock. Les pharmacies agréées seront mises à contribution. "Si on doit se faire vacciner, on peut pour le covid se présenter dans des pharmacies agréées, une dizaine environ", précise Philippe Biarez.
Outre les pharmacies, les patients peuvent aussi se présenter dans un dispensaire Un centre médical ou une infirmerie pour prendre un rendez-vous.