Après la dissolution de l'Assemblée nationale, plusieurs recours avaient été déposés pour protester contre les dates des législatives dans des délais considérés comme trop courts (29 juin et 06 juillet en Polynésie) et de nature à "porter gravement atteinte à la sincérité du scrutin".
Selon l'article 12 de la Constitution, "les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution".
Ce jeudi, le Conseil constitutionnel s'est positionné en rejetant dix recours qui contestaient le décret de convocation des électeurs, jugeant les délais conformes à la loi fondamentale. Selon l'institution, le délai est respecté, y compris pour des élections anticipées de 24 heures dans les outre-mer.
"Le Président de la République a prononcé la dissolution de l'Assemblée nationale par un décret du 9 juin 2024 qui a pris effet le jour même. Dès lors, en fixant au 30 juin 2024 ou, par dérogation, au 29 juin, la date du premier tour de scrutin, les dispositions contestées ont mis en œuvre, sans le méconnaître, l'article 12 de la Constitution", indiquent les Sages.
Le Conseil constitutionnel écarte aussi les arguments sur les risques d'atteinte à la sincérité du scrutin ou sur le fait que l'élection a lieu à partir des listes électorales arrêtées à la date du décret du 9 juin.