La politique, c'est bien à la télévision, mais dans la vie quotidienne d'une jeunesse en quête d'orientation ou d'emploi, les priorités sont ailleurs. "Je n'arrive pas encore à m'intéresser à tout ça, je suis vraiment concentrée ailleurs", confie Lokelani, 24 ans.
Marina a elle aussi 24 ans et elle a voté pour ces législatives anticipées même si elle avoue ne pas se sortir vraiment concernée.
Désirs d'actions concrètes
Pour d'autres plus concernés par une récente majorité, c'est un premier passage. Un passage ému et sensiblement téléguidé dans bureaux de vote. "C'était ma première fois, j'ai pris le choix de mes parents comment je ne savais pas trop", admet Temauarii, 18 ans.
Les débuts d'une conscience politique et les désirs d'actions concrètes par les pouvoirs publics. "Trouver des choses pour des jeunes et éviter qu'ils soient sur la route et fassent des bêtises.", propose Kimberly, 18 ans. Heimarii, 20 ans, avoue ne pas vraiment s'intéresser à la politique ou ces élections en particulier.
"Je ne connais pas vraiment quels sont leurs enjeux et leurs priorités mais quand je vois la vraie priorité est l'insertion professionnelle des jeunes, c'est notre avenir".
Heimarii - 20 ans
Rares sont ceux qui affirment leurs opinions mais quand ils le font c'est sans ambiguïté. "C'est le peuple qui met au pouvoir les gens qu'il décide de mettre au pouvoir. Je pense que ces personnes-là devraient prendre un peu en compte aussi notre ressenti", estime Charles, 23 ans, qui se dit plus proche d'Amui Tatou.
La désaffiliation politique des jeunes n'est pas une fatalité. Un réservoir de voix important pour les candidats quand les résultats nationaux du premier tour affichent plus de 60% d'abstention chez les moins de 35 ans.