Hasard du calendrier, le 2e tour des élections législatives tombe un certain 18 juin. Une date qui fait aussi référence au fameux appel du général de Gaulle qui, le 18 juin 1940, lançait son appel aux Français à s'unir dans l'action pour libérer la France.
Aujourd'hui, le contexte a bien changé, les quelque 205 000 électeurs de Polynésie française sont appelés à voter pour élire leurs 3 députés. Répondront-ils à cet appel (au vote), ou alors l'abstention sera-t-elle aussi importante que lors du premier tour ?
Par exemple, dans la commune de Mahina où lors du 1er tour du 4 juin, 67 % des électeurs ne s'étaient pas exprimés, il semblerait que la mobilisation citoyenne soit plus visible. C'est ce qu'a remarqué ce matin Anthony Pheu, le directeur général des services de la marie de Mahina :
Ecoutez-le :
A Pirae, Jean-Louis, fidèle électeur a indiqué qu'il accomplissait son devoir de citoyen "depuis 1974... Je suis arrivé un peu tôt ce matin pour pouvoir me dégager de cette charge, qui n'en est pas vraiment une !"
Toujours dans la même commune, Lionel a préparé ses chevaux qu'il entraîne pour les courses. "C'est devenu une passion", dit-il. Ce qui lui plaît, c'est "l'adrénaline déclenchée lors des courses !"
Une adrénaline qu'il ne ressent pas aujourd'hui pour se rendre aux urnes. "Je vais m'abstenir, car les partis politiques ne me conviennent pas...Au moins les animaux sont francs dans leur démarche", avoue Jean-Louis juste avant de lancer son cheval.
Ce jeudi, la question de l'abstention avait largement mobilisé des élèves du collège de Tipaerui puisqu'elle pourrait peut-être s’inviter aussi au programme du DNB…Parmi eux, un garçon souhaitait même avoir le droit de vote à 16 ans ! Et nombre de ses camarades avançaient toutes les raisons pour user du droit de vote.
Sauf qu'une fois majeurs, les actes ne collent plus vraiment avec les paroles. Au 1er tour de ces législatives, 58 % des électeurs polynésiens ne sont pas allés voter. Presque 2 sur 3.