Papeari toujours sous la pluie… La production de ces agriculteurs décline jour après jour. Lorsque le camion arrive, une trentaine de bacs sont généralement déchargés, aujourd’hui, c’est trois fois moins. "On est tous dans le rouge avec le temps qu'il y a, ça n'arrange pas. Après, tu es obligé de partager entre les clients", explique Tehanihani Tevaearai, agricultrice.
Des choux moins volumineux et tout légers, des aubergines inexistantes, et du pota qui n’est pas encore arrivé à maturité. Roulottes, snack, petits magasins … Les quelques quarante clients de l’exploitation devront patienter. "On ne fait que de planter, planter, mais après il faut chercher les secteurs où il y a moins d'eau.", confie l'agricultrice.
L’eau entre, après ça commence à pourrir petit à petit et ça attaque sur les fruits
Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur
Un peu plus loin, la rivière Titaaviri s’est calmée mais les plantations sont désespérément humides. ll faut tout couper. "On voit bien que ça, ça commence à être attaqué. Ça commence par les jaunissements (...) L’eau entre, après ça commence à pourrir petit à petit et ça attaque sur les fruits", observe Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur bio.
Trois mois pour les tomates, deux mois pour les concombres ou les courgettes, il faudra du temps pour se refaire car pour l’instant, les pertes sont énormes. "Sur la totalité avec les 14 hectares plus les 2 hectares, ça revient à 70 % de pertes. Parce qu'il y a des pourritures sur les légumes, du coup on n'a plus de pertes. Non seulement c'est sur les fruits mais aussi sur les pieds, on voit bien qu'ils commencent à crever", constate l'agriculteur.
Heureusement, quelques pieds de noni sur une autre parcelle permettent à cet agriculteur de s’en sortir, sans licencier son unique salarié. Mais face à cet épisode météorologique dévastateur, il ne refuserait pas une aide du Pays.