Comme à l’école, les nouveaux représentants remplissent leur fiche sous l’œil avisé des anciens. Issus du milieu associatif ou du monde de l’entreprise, certains étaient aussi enseignant ou juriste. Ils ne connaissent pas les codes de l’assemblée, ni son organisation administrative. Une découverte pour tous les arrivants indépendantistes. "[C'est une vraie rentrée scolaire ?] Complètement, c'est la pré-rentrée, on nous explique comment se passe l'institution. La rentrée, ce sera jeudi avec l'élection de notre président de l'assemblée", explique Hinamoeura Morgant, représentante Tavini et ex-juriste.
Pas de rentrée sans cartable avec statut de l’élu et règlement intérieur. Chaque représentant dispose par exemple de 562 000 cfp de crédits mensuels pour embaucher un collaborateur.
Mais c’est bien en entrant dans l’hémicycle que l’émotion est la plus grande pour les nouveaux élus. Guidés par un agent du protocole, ils découvrent leur salle de travail pour les 5 prochaines années. "On nous a remis notre mallette, tout ce qui est guide pratique pour être un bon élu de l'assemblée", déclare Tevaipaea Hoiore, représentant Tavini.
Et comme en salle de classe, chaque représentant dispose de son bureau pour ranger ses petites affaires. "On attend beaucoup de nous aussi, on n'a pas droit à l'erreur, il faut être opérationnel tout de suite, et le fait de connaitre de l'intérieur l'assemblée, ça peut être un outil formidable si on sait bien s'en servir", détaille
Teremuura Kohumoetini-Rurua, représentante et ex-traductrice.
Sous le regard des habitués, la visite se poursuit pour rassurer tous les nouveaux entrants issus de la société civile…désormais ils auront la lourde tâche d’orienter le pays vers un avenir meilleur.