Les primes d'assiduité de la CPS pointées par le rapport de la chambre territoriale des comptes

Le coût de la santé ne cesse d'augmenter en Polynésie.
En 1 an, il s’agit du 3ème rapport accablant dont les salariés de la CPS se seraient bien passés. 127 pages décrivent une gestion désordonnée des ressources humaines, entre 2017 et 2021. Mais ce qui suscite le tollé général, ce sont les primes d’assiduité.

Plus d’un milliard et demi cfp de primes et indemnités distribuées aux salariés de la CPS en 5 ans, cela fait 300 millions cfp par an. Dont les deux-tiers, 200 millions cfp, reversés en primes d’assiduité. Cette prime considérée comme une aberration pour le président de la confédération des PME. "Pour nous c'est inadmissible ! Dans le secteur privé, ce n'est pas comme ça. On paye les gens pour travailler. On ne met pas des primes pour être sûr qu'ils viennent au travail. Ca c'est typiquement métropolitain, nous on préfère [donner] des primes à des gens qui font plus que leur travail", s'indigne Christophe Plée, président de la confédération des PME.

Le patron de la CPME ne cache pas son indignation face à ces primes d'assiduité.

Un droit selon la CSTP-FO, dont le secrétaire général est aujourd’hui à la tête du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale, qui ne comprend pas la polémique autour de cette prime. "Un 13e mois, c'est un 13e mois, après les modalités sont différentes suivant la manière dont on voit les choses. Le 13e mois n'existe pas seulement à la CPS. Maintenant si vous dites que c'est injuste que les gens de la CPS ne doivent pas avoir de 13e, là c'est un autre sujet", estime Patrick Galenon, par ailleurs président du conseil d’administration de la CPS.
Problème pour O oe to oe rima qui considère que le 13e mois devrait être en plus. "Il est sûr que les accords d'entreprise ne sont pas respectés, et que l'interprétation de O oe to oe rima est que le 13e mois est une indemnité à part, et que l'assiduité est une indemnité à part", explique Vatea Heller, vice-président de O Oe to oe rima et membre du conseil d’administration de la CPS.

Patrick Galenon, secrétaire générale de la CSTP/FO

En tout cas, cette prime, dans le contexte conjoncturel actuel, n’est évidemment pas très bien perçue, de même que les autres avantages énoncés dans le rapport de la CTC, tels que les 191 embauches qui ont suivi les 142 départs suite à un programme de réduction des effectifs.

Pour Christophe Plée, un nouvel accord d’entreprise doit être mis en place pour réduire les coûts. La chambre territoriale des comptes a formulé 13 recommandations à la CPS.