Il est 2h du matin et Marie-Noëlle est déjà au fourneau. Pour réaliser sa pâte à firifiri, il lui faut de la farine, de la levure, du sucre, des œufs du beurre, du lait de coco, le tout préparé avec beaucoup d’amour. La pâte est pétrie à la main comme à l’ancienne.
Il aura fallu du temps à Marie-Noëlle pour parfaire sa recette, ses proches lui ont servi de "cobayes", nous confie-t-elle avec un sourire moqueur. "J'ai amélioré, j'ai amélioré, après j'ai cuit et j'ai donné à ma famille...Je m'arrête ensuite pendant deux mois...J'ai aussi donné à mes frères...Ma famille me dit que c'est bon et qu'on peut les vendre". C'est à partir de là qu'elle a commencé à commercialiser ses firifiri.
Après la préparation il est temps pour Marie-Noëlle d’étaler sa pâte, de découper des petits morceaux puis de donner à ses firifiri la forme du chiffre 8. Un geste qu’elle maîtrise à la perfection et qui lui fait rappeler de lointains souvenirs. "J'ai partagé mon savoir-faire avec mes nièces, je suis contente car ça leur donne du "pain" ainsi qu'à leur famille. Ca rapporte beaucoup le firifiri, il n'y a pas beaucoup d'ingrédients, il faut de la volonté et du savoir-faire", avoue Marie-Noëlle.
Après avoir laissé reposer ses firifiri 1 bonne heure, il est déjà 4h30 du matin. Il est temps aussi pour Marie-Noelle de passer à la cuisson. Ensuite, c'est la vente. 300 cfp le paquet. "C'est [pour les habitués du week-end, ça nous arrange qu'ils vendent les firfiri", dit un papa. "C'est que le week-end que j'en mange, c'est excellent ! La pâte est bien travaillée, c'est très très bon", ajoute une maman.
Pour satisfaire tous ses clients, ce matin-là Marie-Noëlle a dû préparer 6 autres fournées. C’est le triple de ce qu’elle a l’habitude de préparer à Tubuai. Les bénéfices de la vente lui serviront pour se réapprovisionner en ingrédients avant son retour chez elle à Tubuai.
Ecoutez le reportage de Laina Tetuanui :