Mahaena : plus de trois cents pieds de taro volés dans le fa'a'apu de Marc Faua

Plus de 300 pieds de taro ont été volés dans le faaapu de Marc Faua à Mahaena.
Plus de trois cents pieds de taro ont été dérobés dans l'exploitation agricole de Marc Faua à Mahaena, dans la nuit du lundi 07 au mardi 08 octobre. Un deuxième coup dur pour cet agriculteur de 48 ans qui avait subi déjà un vol la semaine précédente. Le préjudice total s'élève à environ 80 000 Fcfp. Une enquête est en cours.

La semaine dernière, Marc avait découvert une quinzaine de pieds manquants dans son exploitation de taro. Mardi 08 octobre, il se réveille à nouveau avec son fa'a'apu détérioré : cette fois, le voleur est reparti avec 80% de sa plantation arrivée maturité. L'agriculteur est dépité. Il devait récolter son taro dans un mois. "Quand ça s'approche de la récolte, tu es content. Il a été plus rapide que moi" témoigne Marc Faua.

Il constate les dommages, tenant dans ses mains les pieds arrachés. Marc a pourtant travaillé dur pour en arriver là. En 2021, il reprend l'exploitation de son beau-père tombé gravement malade. Sans connaissance dans le domaine, il parvient à entretenir la plantation et se faire un complément de revenu. Sa tarodière est essentiellement composée de "veo" et un peu de taro "manaura." Marc est aujourd'hui le seul à posséder un champ de taro aussi étendu à Mahaena. "Ce n'était pas facile, je n'avais pas de connaissances. J'ai appris tout seul, sur le tas" relate-t-il. 

Les bandits n'ont eu aucun scrupule.

Il a d'abord soupçonné les jeunes du coin. Mais il semblerait que son voleur soit un des ses "amis", avec qui il aimait faire la bringue et qu'il croisait de temps en temps à l'église. Les témoignages concordent... Pour autant, Marc Faua n'est pas dans une logique de vengeance. Il a porté plainte et veut "laisser la justice faire son travail. (...) Il ne faut pas que ça aille plus loin.

L'agriculture a perdu 80 kilos de taro après ce second vol. Ses pertes tournent autour de 80 000 Fcfp au total. "S'il avait vraiment besoin de cet argent, il fallait planter. (...) Si tu vois que tu peux gagner quelque chose avec le fa'a'apu, fais le.

Son voleur était-il attiré par l'appât du gain ? Si les vols de vanille — plutôt lucratifs — sont fréquents en Polynésie, ce vol de taro étonne...