Mauvais temps : coprah et pommes de terre en chute libre

800 tonnes de coprah en moins et 90% de la production de pommes de terre perdue.
800 tonnes de coprah en moins cette année et 90% des productions de pommes de terre aux Australes perdues. Voilà les conséquences des intempéries de ces derniers mois dans les archipels. Un coup dur pour le secteur primaire.
La  production de coprah est en chute libre depuis le début de l’année sur le territoire : 800 tonnes de moins par rapport à la même période l’an dernier. En cause : le mauvais temps qui sévit depuis l’an dernier dans les archipels.

Conséquence directe de cette baisse de production : 500 millions cfp de subventions qui n'ont pas été consommées retournent dans les caisses du Pays, au grand dam des maires et des coprahculteurs. Eux préfèreraient voir cet argent servir à développer de nouvelles filières agricoles, comme des mangues et bananes séchées destinées à l'exportation ou encore une usine d'huile de coco vierge aux Marquises défendue par le maire Ua Pou, Joseph Kaiha : "On n'arrive pas à avancer correctement dans ces projets-là, de l'agriculture, de la pêche, tant que le Pays n'a pas confiance en nous."

Depuis le début de l’année 2017, la production de coprah s’élève à 5 100 tonnes, soit 800 tonnes de moins par rapport à la même  période en  2016.

Les subventions 2017 allouées au coprah s’élèvent, quant à elles, à 1,2 milliard cfp, en tenant compte des 500 millions de Fcp retournés au gouvernement pour non consommation.
Le gouvernement subventionne le coprah depuis plus de 40 ans, afin d'inciter les populations à rester dans les archipels.

Autre conséquence du mauvais temps : la production de pommes de terre, aux Australes, communément surnommé "le grenier de Polynésie", en raison de sa forte production agricole. Les maraîchers assurent avoir perdu 90% de leurs récoltes : "Depuis le mois d'avril, on a eu pas mal de pluies, explique Jérôme Viriamu, agriculteur à Tubuai. La pluviométrie n'a cessé d'augmenté. C'est deux ou trois jours de pluies, deux jours de soleil et ensuite, pendant la nuit, encore de grosses averses. A chaque fois, tous les champs sont inondés, malgré les évacuations qu'on a faites. Le sol est somplètement saturé d'eau." 

Jérôme Viriamu, agriculteur de Tubuai, interviewé par Abinera Tematahotoa

 

Mauvais temps : coprah et pommes de terre en chute libre