Mieux travailler en prévenant les troubles musculo-squelettiques

Archives. Les gestes répétitifs peuvent être à l'origine de troubles musculo-squelletiques.
La 6è édition des journées santé et sécurité au travail s’est ouverte hier à Faa'a. Employeurs, RH, salariés ou membres de CHSCT, tous sont concernés par la prévention dans l’entreprise. Ccette année, le thème retenu traite des troubles musculo-squelettiques, ou TMS. Car selon la CPS, les efforts et les faux mouvements sont la 3è cause des accidents, après les chocs et les chutes. Un thème qui touche tous les secteurs d’activité.

Les troubles musculo-squelettiques, ou TMS, ce sont les douleurs articulaires au niveau des nerfs, des tendons dues à des mouvements répétitifs, des postures contraignantes ou le port de charges lourdes au travail. Vaiearai est technicienne de surface, elle est un peu déçue que son activité ne figure pas sur la liste des TMS, aux côtés des manipulateurs de souris d’ordinateurs. "Nous avons des appareils, c'est sûr, mais au niveau des chiffonnettes, on a souvent ce mouvement répétitif dans la journée, ça compte quand même parce que plus tu prends de l'âge, on a ce problème", explique Vaiearai.

Des maladies professionnelles, insuffisamment déclarées et souvent méconnues du public et des employeurs. Ces derniers ont d’ailleurs tout intérêt à s’informer comme l’explique le docteur Ott, médecin conseil à la CPS : "ça engage la responsabilité de l'employeur pour faire le nécessaire, pour pouvoir maintenir son salarié à son poste, dans son entreprise. Et pas continuer à aggraver les lésions, parce qu'après au moment de la retraite, la vie ne s'arrête pas".

Coûts élevés des accidents de travail

Stéphane Mailion emploie 29 salariés dans sa société, un patron bien conscient que la prévention des risques est indispensable au bien-être général dans son entreprise. "C'est la problématique à plusieurs titres. Le premier c'est que l'employé se trouve en arrêt, ça peut impacter dans sa vie personnelle, et ensuite ça vient désorganiser la société parce qu'il manque quelqu'un qu'il faut remplacer et ça génère des coûts supplémentaires", précise le chef d'entreprise.

Côté CPS, la branche accidents du travail est exclusivement financée par les cotisations des employeurs. "On est aux alentours d'1,6 milliards cfp pour l'année 2022, avec une grosse part de dépenses qui concernent les pensions et les rentes, qui sont servies aux salariés victimes d'accidents avec des séquelles importantes ; et ensuite il y a les indemnités journalières, la compensation du salaire pour ceux qui sont en arrêt, les prestations en nature également qui représentent les principaux postes de dépense", détaille Tekura Yp Seung, chef du service prévention des risques professionnels à la CPS.

Minimiser les risques pour tous, les journées santé et sécurité au travail sont là pour ça. Elles se poursuivront jusqu’à jeudi.

Ecoutez le reportage de Caroline Farhi :