Moins de nuages à cause de La Niña : la sécheresse sévit aux Marquises

De moins en moins de végétation, donc de nourriture pour les chevaux.
Trois années consécutives du phénomène La Niña influencent le cycle de précipitations et le climat de certaines régions du globe. En Polynésie, les Marquises connaissent une sécheresse exceptionnelle. Végétation et cultures sont fortement touchées.

Un paysage lunaire se dessine depuis 2 ans aux îles Marquises. Une sécheresse prolongée qui est une conséquence directe du phénomène climatique La Niña et qui affecte les récoltes agricoles de la Terre des Hommes. "Le temps que tes semis prennent, tu ne peux pas les récolter car il n'y a plus d'eau", se plaint une jeune agricultrice qui se demande si elle ne va pas changer sa façon de cultiver.

Pas d'évaporation, peu de nuages

En plus, La Niña est combinée à un autre phénomène météorologique : l'oscillation décennale du Pacifique. En fait, une variation de la température de l'océan, lequel est plus chaud pendant 20 ans, et plus froid les 20 années suivantes. "La Niña refroidit l'océan, et comme on est déjà sur un océan froid, un événement qui refroidit encore l'océan ne va pas favoriser la convection. Il va au contraire annuler la convection, annuler l'évaporation et donc ça va annuler la formation de nuages", explique Victoire Laurent, ingénieure à Météo France. 

Avec peu d'eau, difficile d'assurer une bonne récolte.

Les Marquises et le nord des Tuamotu sont les plus concernés par La Niña et sa sécheresse, qui pourrait se prolonger jusqu'en janvier prochain. Mais d'ici fin octobre, avec l'arrivée de la saison chaude, Météo France pourrait "rafraîchir" ses prévisions.

Regardez le reportage de Kaline Lienard :

©polynesie