Nouvelle menace de grève à l'aéroport. La société Tahiti sûreté, l'une des deux entreprises assurant la sécurité à l'aéroport, a déposé ce mercredi 24 juillet dans l'après-midi, un préavis de grève auprès de sa direction, par l'intermédiaire des syndicats A Tia i mua et CSTP-FO.
Les représentants du personnel se mobilisent car depuis mai 2022, des discussions sont en cours avec la direction, concernant l'annexe 3 de la convention de gardiennage, portant sur les dispositions particulières aux emplois de sûreté aéroportuaires et portuaires. Dans leur courrier déposé cet après-midi, ils précisent être "surpris" de la proposition de la direction, de supprimer ou de réduire, "les avantages sociaux acquis au sein de l'entreprise, pour revenir sur des règles du code du travail." Les deux syndicats taclent la direction de Tahiti sûreté : "comme vous le savez, [ces règles, NDLR] sont moins avantageuses pour vos salariés que celles de la convention (précisément délai de carence et prime d'ancienneté.)"
Ces discussions n'ayant abouti à aucun accord depuis plus de deux ans, les syndicats ont décidé de déposer un préavis de grève pour les cinq points de revendications suivants :
- Mise en place des modalités relatives au 13ème mois
- Mise en place de la prime de performance individuelle
- Attribution d'une prime pour l'entretien des tenues
- Révisions des plannings pour une meilleure répartition du travail
- Mise en place d'une mutuelle
Si les discussions n'aboutissent pas avec la direction pendant le préavis, la grève entrerait en vigueur le mardi 30 juillet à minuit, au siège de la société Tahiti-sûreté et sur les sites de travail de l'aéroport de Tahiti Faa'a, pour une durée illimitée.
Si la grève actuelle à ADT a de conséquence sur les liaisons aériennes de trois îles (Bora Bora, Raiatea et Rangiroa), cette menace de grève à Tahiti sûreté impacterait, elle, les vols internationaux.