La scène se passe ce samedi après midi au rond point du Lycée Hôtelier. Vanessa, étudiante en master, sort de l'Université à bord de son scooter. Elle est interpellée par deux jeunes qui lui font des grands signes avec leurs bras. Ils sont également en deux roues et la suivent. "Arrivés à ma hauteur, ils me rentrent dedans et me plaquent avec leur scooter contre le terre-plein du rond-point". Les deux individus lui prennent son sac. La jeune femme perd alors l'équilibre et tombe par terre. Les dommages sont évalués à 100 000 FCP mais le préjudice est surtout psychologique. Arrivée il y a 5 ans au fenua, Vanessa a été surprise par la violence et la rapidité des faits: "à Paris je veux bien, mais ici j'étais loin de m'imaginer que ça pouvait m'arriver".
Les associations étudiantes dénoncent une montée de la violence
En Septembre dernier, un étudiant qui était en route vers son logement, avait été agressé par trois individus, l'un deux était armé d'un couteau. "Ce dernier cas est donc loin d'être isolé" précise Adrien Tapii, Président de l'Union Polynésienne des Etudiants, "mais là, on est monté dans la violence".
Les objets les plus volés sur le campus restent les scooters, ordinateurs et téléphones portables. Pour Adrien, difficile de donner des chiffres précis "mais en 4 ans, les agressions se sont concentrées sur les passages pour aller vers les logements édudiants". L'UPF, zone qualifiée de "sensible" puisqu'entourée de quartiers prioritaires.
On se sent beaucoup moins en confiance à l'intérieur et aux abords de l'UNIF. Moi je me suis fait voler mon casque de scooter. Depuis, j'ai décidé de rester sur le campus la nuit et j'ai acheté un gros cadenas
Lise, étudiante
Et pourtant, depuis la rentrée scolaire 2023-2024, "les contrôles de police municipale se sont renforcés à l'intérieur et aux abords (NDLR: de l'UPF), et les zones s.ensibles ont été plus élairées. La prévention reste un moyen privilégié pour éviter de nouvelles victimes "Etre accompagné(e) dans ses déplacements, préférer les passages fréquentés": Adrien Tapii rappelle que les deux agresseurs de samedi n'ont toujours pas été interpellés.